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Les Trois Caballeros

Film

Critique de Gersende Bollut, le Jeudi 13 Novembre 2003 à 11:12

Staff Technique
Réalisation : Norman Ferguson
Scénario : Ted Sears et William Cottrell
Musique : Paul J. Smith, Charles Wolcott et Edward H. Plumb
Acteurs : VO - Clarence Nash, Joaquin Garay... Actrices - Aurora Miranda, Carmen Molina, Dora Luz et José Oliviera
Fiche de l'animé
Public : Tous
Origine : Etats-Unis
Titre original : The Three Caballeros
Type : Film
Genre : Action
Durée : 1 h 08 mn
Année de prod. : 1945
Produit par : Walt Disney Pictures

Fiche du DVD
Zone : 2 (Europe) 2 (Europe)
Format cinéma : 1.33 Plein écran
Format vidéo : 4/3
Support : DVD-9 (1 face/2 couches)
Boitier : Digipack
Disponibilité : Disponible (07/10/2003)
Editeur : Walt Disney France
Format sonore
Italien Français Anglais
Dolby Digital 5.1 5.1 5.1
Italien 5.1 ; Français 5.1 ; Anglais 5.1

Sous-titre(s) : Français, Anglais, Néerlandais.
Sons Annexes : Néerlandais 5.1.
Bonus/Goodies :
  • 2 courts-métrages :
    - La fontaine de jouvence de Donald
    - Mickey et Pluto au Mexique
  •  Présentation
    Les Trois Caballeros, septième long métrage des studios Disney, comprend trois courts-métrages à l'intérêt inégal, ayant pour thème dominant l'Amérique latine, avec pour fil conducteur l'anniversaire de Donald. Deux protagonistes viennent progressivement le rejoindre, José Carioca et Panchito Gaucho.

    1.5 : Pas terrible
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    Trois paquets mystérieux arrivent chez Donald le jour de son anniversaire. Le premier colis contient un projecteur de cinéma et des bobines. Donald se projette aussitôt les aventures de Pablo, un petit pingouin toujours frigorifié, ainsi que l'histoire d'un petit gaucho qui gagna une importante course équestre grâce à un âne ailé. Le second paquet renferme un livre avec lequel José fait découvrir à Donald toutes les merveilles de Baia. Le dernier cadeau est un vase mexicain d'où jaillit Panchito, un coq très frondeur...
    Une idée de base intéressante, mais bien vite l'on se rend compte que les délires prévalent sur le fil narratif : l'histoire finit même par être inexistante.



     Image
    2.5 : Moyen
    Une légère remasterisation est décelable, si l'on tient compte de l'âge du film. Quelques défauts de pellicule ont toutefois subsisté, tout comme l'aspect resté granuleux de l'image et les couleurs parfois un peu ternes...
    Cela dit il n'y a aucun défaut de compression. Mais on a vu mieux, c'est évident.
     Son
    3 : Sympathique
    Pistes Dolby Digital 5.1 à tous les niveaux : du luxe pour un film de cet acabit ! Les voix sont parfaitement claires (si ce n'est Donald et ses borborygmes inénarrables qui frôlent souvent l'incompréhensible !).
    La spatialisation est correcte, les effets surround étant nombreux lors des passages musicaux.
     Interactivité 2 : Décevant Packaging 3 : Sympathique
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    Pas de making of sur le film à proprement parler sur cette édition, mais deux petits courts-métrages (en Dolby Surround) que les amateurs de feu-Disney Parade connaissent par cœur, ceux-ci ayant été re-re-re-diffusés !
    Quoiqu'il en soit, le geste est louable et contentera les adeptes du format court, avec des histoires simples aux morales toujours sauves...

  • Bandes-annonces : le Roi Lion et collection classiques Disney.
  • Deux courts-métrages :
    - La fontaine de jouvence de Donald
    (Don’s Fountain Of Youth -1953) -6'10
    Synopsis : Donald joue une farce à ses neveux lors d'une promenade en forêt. Il leur fait croire qu'il est retombé en enfance après s'être baigné dans une fontaine de jouvence...
    - Mickey et Pluto au Mexique (Pueblo Pluto -1949) -6'32
    Synopsis : Mickey et Pluto sont en vacances. Ce dernier reçoit en cadeau un os de la part de son maître. Mais un jeune chiot alléché est bien décidé à s'en emparer.

    Signalons enfin que la jaquette est tout sauf esthétique : le graphisme des personnages a semble-t-il été retouché et ne convainc pas réellement. Etonnant de la part de Disney, qui en général fait un sans-faute au niveau du packaging.

  •  Disney face à la censure 
    Les productions Disney ne sont guère connues pour être politiquement incorrectes, même si les années 90 ont encore vu tomber pas mal de tabous dans divers domaines : le Pumbaa du le Roi Lion est le premier personnage à s'autoriser rots et pets, et les iconoclastes Kuzco et Stitch ont développé un ton décalé voire insolent à l'encontre de la morale bien-pensante.
    Avec les Trois Caballeros, Walt Disney était pourtant déjà culotté... ou plutôt déculotté si l'on en juge par ces séquences live où Donald est en transe devant les formes généreuses de jolies jeunes filles en maillot de bain sur la plage d'Acapulco ! Aujourd'hui cela n'a rien de vraiment choquant, mais c'était pour l'époque un vrai pied-de-nez à la morale puritaine ambiante. De là à dire que Walt se reconnaissait dans ses fameux Trois petits cochons ou était un grand méchant loup, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas.

     Bilan artistique   
    2.5 : Moyen
    Petit retour en arrière : nous sommes pendant la Seconde Guerre Mondiale et les studios de cinéma connaissent une grave crise. Chez Disney l'on n'échappe pas à cette situation critique, et une grève donnant suite à l'autoritarisme excessif du big boss Walt a lieu, suite à laquelle quelques 500 animateurs-maison donnent leur démission et préfèrent rejoindre la concurrence. En résultent des productions moins réussies et faites dans l'urgence (exceptions faites de Bambi et Dumbo). Toujours dans ce contexte délicat, le studio est sommé de contribuer à l'effort de guerre en réalisant des courts-métrages propagandistes... dont ressortiront Saludos amigos (1943), film-package de 4 courts-métrages thématisés autour de la notion de voyage, avec plus spécifiquement une amitié soulignée entre les Etats-Unis et les pays d'Amérique latine, puis deux ans plus tard ces Trois caballeros, prolongeant cette succession de petits courts-métrages sur le même thème !

    Les Trois Caballeros est donc un film-bâtard. Malgré une bonne centaine d'idées géniales et d'inventivité visuelle renouvelant constamment la surprise du spectateur, ce package Disney laisse en définitive une impression d'inachevé. Pourtant il partait avec plus d'un atout dans sa manche.
    Le postulat de base (Donald découvre différents cadeaux à l'occasion de son anniversaire) est posé d'emblée, avec pour commencer deux petites histoires au demeurant très sympathiques, où l'on retrouve la magie de conteur de Walt, dans la plus grande tradition des courts-métrages du studio. D'ailleurs le long métrage aurait continué sur cette lancée nul doute que je lui aurai attribué une note maximum...
    Mais le bât blesse lorsque notre canard préféré, quoique bougon et colérique de nature, ouvre le deuxième paquet. Surgit alors José (découvert dans Saludos Amigos deux ans auparavant), un perroquet débonnaire qui aime se laisser vivre et invite Donald à faire escale au Brésil. Hélas ô combien hélas ! Car si le film continue de jouer avec les codes écraniques (le running gag de l'oiseau bizarroïde bien barré qui se permet des incartades en dehors de la pellicule par exemple) et se paie même le luxe de purs délires visuels (à l'image de Donald dans tous ses états lorsqu'il tente de retrouver sa taille initiale), l'attention du spectateur ne peut s'empêcher de décrocher lors de cette excursion à Baia, où l'incrustation du live est certes réussie, mais prétexte à un rythme salsa un peu daté. Peu à peu dispersé, le spectateur finit même par se désintéresser progressivement des voyages soporifiques des deux compères, malgré leur capital sympathie irréfutable. Et après le Brésil avec José, c'est au tour d'une escale au Mexique avec Panchito... et la dégringolade continue inexorablement, entre des images surannées et une carte postale façon propagande pro-Amérique Latine des plus irritante.

     Note du disque 2 : Décevant  Note de l'animé 2.5 : Moyen
    Ce tour du Monde survolté aux accents psychédéliques voire surréalistes sera apprécié par les amateurs de l'animation à la limite de l'expérimentale -tout en étant formellement aboutie. Toutefois les séquences musicales et chantées sont nettement plus faibles et alourdissent le rythme, avec un dernier quart d'heure qui part carrément dans le grand n'importe quoi. Le feu d'artifice final cloue un spectacle grandiose en prouesses visuelles et inventions de toutes sortes, mais le prétexte de l'anniversaire de Donald semble être oublié et le film se termine vraiment en queue de poisson. Dommage.
    L'édition DVD se contente du minimum syndical : qualité téchnique potable et suppléments à l'intérêt discutable.


    Points Forts Points Faibles
    + Une production méconnue
    + Des délires hallucinants
    + Donald est l'un des meilleurs
    personnages Disney
    - Rythme vraiment inégal
    - La propagande, trop évidente
    - Qualité technique du DVD bonne
    mais pas transcendante

    Note Globale
    2.5 : Moyen. Manquait pas grand chose.
    Matériel utilisé pour le test :
  • Lecteur DVD Toshiba SD-210EE
  • Téléviseur Philips
  • + Lecteur DVD-Rom Power DVD XP
  • © Walt Disney Pictures
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