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Coquin de Printemps

Film

Critique de Gersende Bollut, le Samedi 25 Octobre 2003 à 09:15

Staff Technique
Réalisation : Jack Kinney, Hamilton Luske et William Morgan
Scénario : Homer Brightman, Eldon Dedini, Sinclair Lewis, Lance Nolley, Tom Oreb, Harry Reeves et Ted Sears
Musique : Eliot Daniel, Leigh Harline, Buddy Kaye, Ray Noble, Paul J. Smith, Oliver Wallace, George Weisset et Bobby Worth
Acteurs : VO - Walt Disney, Cliff Edwards, Billy Gilbert, Anita Gordon, Clarence Nash et Dinah Shore
Fiche de l'animé
Origine : Etats-Unis
Titre original : Fun and Fancy Free
Type : Film
Genre : Fantastique
Durée : 1 h 10 mn
Année de prod. : 1947
Produit par : Walt Disney Pictures

Fiche du DVD
Zone : 2 (Europe) 2 (Europe)
Format cinéma : 1.33 Plein écran
Format vidéo : 4/3
Support : DVD-9 (1 face/2 couches)
Boitier : Digipack
Disponibilité : Disponible (07/10/2003)
Editeur : Walt Disney France
Format sonore
Français Anglais
Dolby Digital 5.1 5.1
Français 5.1 ; Anglais 5.1

Sous-titre(s) : Français, Anglais, Néerlandais.
Sons Annexes : Néerlandais 5.1.
Bonus/Goodies :
  • L'histoire de Coquin de Printemps (15')
  •  Présentation
    Coquin de Printemps, neuvième long métrage des studios Disney, comprend deux récits : Bongo Roi du Cirque et Mickey et le haricot magique. L'adorable Jiminy Cricket anime ces deux contes enchanteurs et impérissables grâce au mariage merveilleux de séquences animées et de prises de vues réelles.

    4 : Très bon !
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  • Bongo Roi du Cirque - L'ours Bongo est une star de cirque, mais il finit par se sentir étouffé dans cette véritable "prison dorée". Il réussit à s'échapper mais se retrouve perdu en pleine forêt, où il finit par rencontrer l'amour. Seulement, pour lui qui ne connaît rien de la vie sauvage, pas facile de s'affirmer !
  • Mickey et le haricot magique - Dans la vallée enchantée, tout n'est que joie et prospérité grâce aux charmes d'une harpe chantante. Mais sa mystérieuse disparition amène la famine et la misère... Mickey, Donald et Dingo, trois paysans au triste sort, n'en peuvent plus de cette situation et décident de trouver coûte que coûte à manger. En échange de leur dernière vache laitière (qu'ils ne souhaitaient tuer car c'était jadis leur amie !), trois haricots prétendus magiques leur sont donnés...

    Deux contes joliment narrés, avec la présence pour l'introduction et les transitions de ce cher Jiminy Cricket. Le plus intéressant est le second niveau de lecture de ces histoires.



  •  Image
    4 : Très bon !
    L'ensemble a bénéficié d'une remasterisation, discrète mais très honnête. Les couleurs sont très belles quoiqu'un peu sombres, et la compression sans faille. Il manque juste un petit label THX, mais c'est histoire de chipoter...
     Son
    4 : Très bon !
    VO et VF en 5.1, que demander de mieux pour un film aussi ancien ? On note toutefois que les enceintes avant sont davantage exploitées que les arrières. Mais ça n'empêche pas de se plonger totalement dans l'ambiance du film.
     Interactivité 5 : Parfait ! Packaging 5 : Parfait !
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    Voir les autres images (5)
    Disney nous habitue généralement à plusieurs petits suppléments, dont la plupart du temps des courts-métrages, mais un seul bonus est présent sur cette édition de Coquin de Printemps. Oui mais attention, quel bonus mes aïeux ! En 15 minutes, Disney signe là l'un de ses tous meilleurs making of jamais réalisés ! Des dizaines d'anecdotes du plus haut intérêt sont racontées par l'historien du studio, des images d'archives rares sont dévoilées (comme cette image de Walt Disney lui-même lors du doublage de Mickey), et des scoops sont même annoncés ! Pour ne donner qu'un exemple, saviez-vous à qui Mickey avait vendu la vache contre des haricots magiques, suite à la famine persistante (épisode du haricot magique) ? Eh bien, alors que Disney, toujours prêt à faire des clins d'œil aux fans de longue date, souhaitait suggérer que ce soient les vils Grand Coquin et Gédéon du long métrage Pinocchio qui entourloupent ce pauvre paysan de Mickey, un document récemment retrouvé montre qu'il s'agit de... la reine Minnie ! Avec explications à l'appui de la manière dont procéder pour que ces haricots magiques dévoilent leur potentiel. Et ce n'est là qu'une information précieuse parmi d'autres. A chaque intervention d'un des légendaires Nine Old Men, une info de ce type est délivrée...
    Bref, ce making of est une mine d'or, un vrai documentaire que tout fan d'animation se doit de consulter sans plus tarder !

  • Bandes-annonces : collection classiques Disney, la Planète au Trésor et Stitch ! le Film.
  • L'histoire de Coquin de Printemps (15')

    Rien à redire non plus au niveau du packaging, très soigné et à l'iconographie exemplaire. Un sans-faute.

  •  Itinéraire vidéo 
    Une fois n'est pas coutume, étudions l'exploitation vidéo de cette production Disney. Sortie à la location dans les années 80 telle qu'elle a été conçue à l'origine (soit 70 minutes de film, comprenant l'introduction de Jiminy Cricket), la VHS disponible à la vente quelques mois plus tard proposera les deux moyens métrages en cassettes séparées, dans la collection Mini Classics ! Il faudra attendre 1997 et sa réédition VHS et Laserdisc pour retrouver le film entier, cette fois non dispersé (ouf). A noter que le Laserdisc US comprenait 22 minutes de suppléments, dont la session d'enregistrement des voix, le concept et des story-board. Enfin, Coquin de Printemps a eu droit à son édition numérique, avec un Zone 1 US sorti le 20 juin 2000 (avec une piste française en mono, un making of et le clip Mambo #5 de Lou Bega -sic). Pour finir, le Zone 2 Français arrive sur le marché en octobre 2003, quelques semaines après la version Bénélux... La boucle est bouclée. Petite curiosité dont nous reproduisons ici le visuel, l'édition nippone.

     Bilan artistique   
    5 : Parfait !
    Aujourd'hui, lorsque l'on demande au premier spectateur venu quelle image il a de Disney, les réponses sont souvent unanimes : "Boîte à fric", "studio qui a perdu son âme", quand ce n'est pas "pervertisseur d'enfants" (une récente analyse sociologique très sérieuse montrait l'aspect fasciste des productions de l'empire Disney, dans le sens où un point de vue extrêmement manichéen est imposé, sous forme de diktat irréfutable). Tout n'est pas à jeter dans ce bain d'opinions, mais reconnaissez que la critique est facile.
    Certes les productions de la fin des années 90 n'ont plus guère de rapport avec les chefs-d'œuvre de notre enfance, mais la magie initiée par une certaine souris Mickey perdure encore, plus de 75 ans après sa création (que de souvenirs émus en pensant à la Belle et la Bête, au Roi Lion, voire même à Tarzan). C'est précisément Mickey que l'on retrouve dans Coquin de Printemps, neuvième long métrage du studio yankee, aujourd'hui méconnu pour ne pas dire tombé complètement dans l'oubli. Il est vrai que l'intitulé prête à sourire.

    Mais que l'on ne s'y trompe pas, nous sommes ici en présence d'un divertissement de très haute qualité (voilà qui est dit). Outre une animation sans faille et un rythme d'une modernité incroyable, ce film-valise composé de deux segments bien distincts est une vraie réussite, un petit bijou de poésie et un concentré d'action trépidante.
    Tout d'abord donc, le segment Bongo Roi du Cirque. Après une entrée en matière un peu molassonne, l'on se surprend à suivre avec intérêt les aventures de ce jeune ourson livré à lui-même... avec pour ainsi dire deux climax : une séquence d'un romantisme échevelé où les animateurs Disney ont pu laissé libre cours à toutes leurs fantaisies chimériques (la maxime "l'amour donne des ailes" n'a jamais été aussi vraie !), puis une scène mouvementée où Bongo affronte un grizzli d'une férocité rarement vue... Mais au-delà de ça, cet épisode est remarquable pour son alternance de séquences gaies (la chanson où l'on apprend comment dans la race des ursidés on déclare sa flamme) et tristes, sinon mélancoliques (la nuit agitée du pauvre ourson). Livré à lui-même, Bongo devra par la force des choses apprendre à se comporter comme un vrai ours, et par-là même à se forger une identité singulière. Ce qui pourrait n'être en apparence qu'un moyen métrage comme un autre prend donc une dimension œdipienne sous le crayon du conteur Walt ! Excusez du peu.

    Passons à ce qui est sans doute le plat de résistance de ce programme, le segment Mickey et le haricot magique. Reprenant la fameuse histoire de Jack et le haricot magique, ce moyen métrage est bien évidemment un classique de l'animation instantané, puisqu'il met en scène Mickey, Donald et Dingo, les trois plus grosses vedettes du studio. Suspense parfois insoutenable au rendez-vous (le passage où Mickey subtilise la clef dans la poche du géant met les nerfs à rude épreuve), et inventivité notable (les gags visuels sur la table aux dimensions dantesques). En plus de cela, la morale est moins manichéenne qu'elle n'en a l'air, avec un géant plus attendrissant dans sa solitude désespérée que véritablement méchant et agressif. Ce segment, raconté par un Edgar Bergen en chair et en os alterne donc images animées et prises de vues réelles. Celles-ci sont fort datées, et les marionnettes sont assez irritantes dans leurs gimmicks convenus... toutefois l'on s'accroche suffisamment à l'histoire narrée pour passer outre. L'on souhaiterait même prolonger notre incursion dans cet univers !

    Enfin, ce long métrage mérite d'être vu pour deux autres raisons. D'une part car il marque la renaissance du studio Disney au sortir du traumatisme de la Seconde Guerre Mondiale (le making of revient sur ce point). Enfanté dans la douleur, il est le témoignage d'une époque que l'on espère révolue. D'autre part, pour clore sur une note plus joyeuse, beaucoup d'éléments du film préfigurent le devenir du studio et des idées qui vont être développées à partir des années 50, au cinéma comme à la télévision : deux écureuils ressemblent étrangement à Tic et Tac (épisode avec Bongo), l'un des ours fait furieusement penser au sympathique Baloo (même épisode)... et une référence est même faite au sujet de Cendrillon (épisode avec Mickey) ! Y'a pas à dire, Disney avait de la suite dans les idées.

     Note du disque 4.5 : Excellent !  Note de l'animé 5 : Parfait !
    Vous ne connaissez de Disney que les suites OAV navrantes et les récents flops artistiques et publics du studio ? Rassurez-vous, la firme a connu pendant une grosse première moitié de XXème siècle un véritable Age d'Or. Coquin de Printemps n'est certes pas le maître-étalon de cette période bénie, mais il contient suffisamment d'éléments accrocheurs (personnages irrésistibles connus de tous, humour attendrissant, poésie infinie...) pour déclencher cette précieuse étincelle dans le regard de n'importe quel spectateur adulte ayant conservé une âme d'enfant.
    Quant aux plus jeunes, ils goûteront à sa juste valeur un divertissement sans prétention mais qui touche toujours juste et parle avec le cœur et une vraie sincérité.


    Points Forts Points Faibles
    + L'intérêt indéniable du programme
    + L'occasion de découvrir pour certains un vrai "Disney des chaumières" !
    + Le making of est exceptionnel
    - Le court-métrage Mickey, brave petit tailleur en supplément eut été judicieux...

    Note Globale
    4.5 : Excellent ! Ca frise la perfection !
    Matériel utilisé pour le test :
  • Lecteur DVD Toshiba SD-210EE
  • Téléviseur Philips
  • + Lecteur DVD-Rom Power DVD XP
  • © Walt Disney Pictures
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