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Le Journal d'Anne Frank
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Film
Critique de Gersende Bollut, le Samedi 31 Mai 2003 à 11:57
Staff TechniqueOeuvre orig. : Anne Frank avec The Diary of a Young GirlProd. exécutif : A-N Production Committee Producteur : Seiya Araki avec Araki Office Réalisation : Akinori Nagaoka Directeur : Rin Taro, Morio Asaka et Toshio Hirata Scénario : Daniel Holender et Julian Wolff Dir. photographie : MAD HOUSE Musique : Michael Nyman / VF - Carine H.D. Gutlerner Acteurs : VF - Noémie Orphelin (Anne Frank), Vanessa Ackerman (Margot Frank), Jean-Paul Brissard, (Otto Frank), Laurence Dourlens (Edith Frank)...
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Fiche de l'animé
Origine : Japon
Titre original : (idem vf)
Type : Film
Genre : Drame
Durée : 1 h 28 mn
Année de prod. : 1995
Produit par : Bac Films
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Fiche du DVD |
Zone : 2 (Europe)
Format cinéma : 1.66
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 Support : DVD-9 (1 face/2 couches) Boitier : Digipack Disponibilité : Disponible (06/12/2000) Editeur : Citel Vidéo
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C’est la guerre. La famille Frank, juive, laisse croire qu’elle a pu quitter Amsterdam et va se cacher dans une arrière-maison. Il n’y a pas beaucoup de place, mais les Frank décident cependant d’accueillir la famille Van Daan et le Dr Russel, qui fuient également les persécutions nazies. Ces huit personnes, désormais obligées de vivre ensemble, subiront deux ans de guerre, de privations, de bombardements et de promiscuité...
Un témoignage historique célèbre qui n'a rien perdu de sa force d'évocation.
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Image |
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Ici et là on décèle toutefois quelques tâches blanches vers la fin du film, ce qui reste inacceptable si l'on tient compte de la relativement récente sortie du film en salles (1999), et en chipotant en peu on peut déceler un manque de netteté dans certains passages, mais globalement l'encodage est de qualité.
Dans l'ensemble l'image reste donc regardable, mais pas de quoi flatter nos petites mirettes...
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Son |
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Dolby Surround de haute volée, avec des effets arrières judicieusement exploités (notamment lors des scènes de bombardements nocturnes). Rien à redire non plus côté dialogues, clairs et parfaitement audibles.
Toutefois la note technique est loin d'atteindre un 5/5 en raison de l'absence de la version originale. D'autant qu'adapté pour le public occidental (dixit l'exploitant salles), le film a été retravaillé et certains pans purement amputés. Intolérable.
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Packaging |
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Malgré une interface agréable et une intro animée avec élégance, aucun supplément sur cette édition. Toutefois une version Collector a été éditée simultanément, avec les bonus suivants :
Interview du cousin d'Anne Frank (25')
Coulisses de la Bande Originale française
8 fiches personnages
Repères historiques
Clip vidéo de Louis Chédid : Anne ma sœur Anne
Notes d'intention (les 3 journaux -sur les différentes versions du journal original d'Anne Frank, critiques presse, section En savoir plus...)
Galerie d'images
Bande-annonces
A quoi s'ajoutent le CD de la Bande Originale (6 thèmes) et un livret pédagogique de 32 pages. Ce boîtier Collector entrait dans le cadre d'une édition limitée à 20.000 exemplaires, mais avec un peu de chance il est encore trouvable. Il s'agit bien sûr d'un coffret plus grand (format A4) qu'un simple boîtier Amaray, en carton relativement solide. Un must !
A noter que quelle que soit la version, le visuel recto de la jaquette est identique. Une Anne Frank esquissée plutôt avenante, mais un bandeau jaune en bas du plus mauvais goût (qui signale l'obtention du Prix spécial du Jury Enfant au Festival de Chicago assimilé).
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Pour en savoir plus |
Journal d’Anne Frank, 15 juillet 1944 :"Et pourtant, quand je regarde le ciel, je pense que ça changera et que tout redeviendra bon, que même ces jours impitoyables prendront fin, que le monde connaîtra de nouveau l'ordre, le repos et la paix".
Quelques semaines plus tard, Anne et sa famille seront arrêtés par la Gestapo et envoyés en camp de concentration.
Si vous désirez en savoir davantage sur la véritable histoire d'Anne Frank, nous ne saurions que trop vous conseiller de visiter le site officiel.
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Bilan artistique |
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Difficile d'adapter une œuvre aussi culte à l'écran, d'autant plus avec le point de vue de japonais. D'un côté ils ont suffisamment de recul et de distance pour se montrer 'impartiaux', mais d'un autre côté comment peuvent-ils retranscrire la souffrance au quotidien des familles juives durant la Seconde Guerre Mondiale ? Avant de rendre un verdict, rappellons que le film fut présenté lors de sa sortie en salles comme une coproduction entre la France, le Royaume-Uni, l'Irlande et les Pays-Bas (rien que ça). Un mensonge éhonté mais explicable par la mauvaise réputation que traînait alors encore la japanimation aux yeux du grand public. Passons.
Sans crier au chef-d'œuvre, ce Journal d'Anne Frank est une vraie réussite, un petit bijou de sensibilité où tout est étudié, des moments intimistes aux quelques (rares) coups d'éclat ponctuant un récit forcément poignant. L'identification à la jeune Anne est immédiate, ses réactions parfois à l'emportée sont compréhensibles et son courage devant l'adversité force l'admiration.
Le film n'échappe toutefois pas à quelques écueils. Ainsi, malgré la guerre, on plaisante, et il suffit d'un bombardement lointain pour terroriser la jeune Anne. La Seconde Guerre Mondiale devait être bien plus éprouvante que cela.... Et leur facilité plutôt déconcertante à se restaurer pendant plus de deux ans a de quoi surprendre. Bien évidemment la quotidienneté devait être autrement plus pénible, et il restait ardu de retranscrire la pénibilité de l'attente et de l'angoisse crescendo en une petite heure et demie. Mais de là à l'édulcorer... Reste un magistral huis-clos dont l'échappatoire final n'est pas celle que l'on pouvait espérer, pour un long métrage où l'étouffement cède le pas à l'évasion par le biais du journal intime de la jeune Anne.
D'un point de vue purement visuel, ce film d'animation est une splendeur. Même si parfois l’animation des personnages pêche (un peu trop de lenteur), la représentation d’Amsterdam est hyperréaliste et les décors sont d'une grande poésie. Le printemps et ses bourgeons, l'automne et ses feuilles mortes ou l'hiver et sa neige immaculée sont magnifiquement dépeints, avec une grande sobriété.
Rajoutons à cela une musique discrète d'où se détachent de délicates sonorités de violons, participant à la mélancolie latente du film, et nous obtenons une œuvre d'une grande justesse, sans effets appuyés ou scènes jouant trop sur la corde sensible. Le film de Akinori Nagaoka en vient donc à adopter volontairement un parti-pris très neutre tout à fait bienvenu. Le fait d'échapper à la caricature du juif persécuté contre le "vilain nazi pas beau" est en effet éminemment louable. A chacun de se forger son avis sur la situation de cette petite famille, tout simplement humaine. Humaine, tout simplement.
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Points Forts |
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Points Faibles |
+ Bonne réalisation globale
+ Scénario traité avec subtilité |
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- VO absente (plans censurés)
- Pas de bonus
(mais une édition Collector existe) |
Matériel utilisé pour le test :
lecteur DVD-Rom SoftDVD3 Zoran |
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Packaging |
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Gersende |
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