|
|
|
|
Metropolis
|
Film
Critique de Gersende Bollut, le Jeudi 30 Janvier 2003 à 09:13
Staff TechniqueOeuvre orig. : Osamu Tezuka Réalisation : Rin Taro Scénario : Katsuhiro Otomo Chara. design : Yasuhiro Nakura Dir. artistique : Shuichi Hirata Musique : Toshiyuki Honda Acteurs : Yuka Imoto, Kei Kobayashi, Kouki Okasa, Jamieson Price...
|
Fiche de l'animé
Origine : Japon
Titre original : (idem vf)
Type : Film
Genre : Science-Fiction
Durée : 1 h 44 minutes
Année de prod. : 2001
Produit par : Madhouse ProductionsTezuka Production Company Ltd.Metropolis Project
|
|
|
Fiche du DVD |
Zone : 2 (Europe)
Format cinéma : 1.85
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 Support : DVD-9 (1 face/2 couches) Boitier : Disponibilité : Disponible (05/12/2002) Editeur : Columbia Tristar
|
Bonus/Goodies : Making of
Interviews de Rin Taro et Katsuhiro Otomo
Galerie de photos
Comparaisons en animation
Filmographies, notes de production
Bandes-annonces
|
|
|
|
|
La ville de Metropolis est en proie à des mouvements révolutionnaires de la part des petites gens de la ville qui protestent contre leur condition de vie imposée par la Surface sous le joug du duc Red et de sa puissante milice appelée "Malduks". Pendant que le duc Red inaugure son nouveau bâtiment (la Ziggurat) en vue d'assoir son autorité sur le monde, le détective japonais Shunsaku Ban accompagné de son neveu Kenichi enquête sur le professeur Laughton accusé pour trafic d'organes humains. Ce dernier travaille sur un nouveau prototype très avancé de cyborg appelé Tima à la demande du duc Red, mais son fils Rock qui déteste les robots sabote le projet et s'apprête à le détruire...
|
Image |
|
Tout comme son homologue Z1, l'image est extrêmement précise avec des contours fins et bien délimités, et une définition globale excellente. Il n'y a donc vraiment pas matière à reprocher quoi que ce soit, d'autant que l'excellente tenue des contrastes force le respect. Un sans-faute. La séquence de destruction de Metropolis (à 92') servira par exemple de démo à vos amis encore réfractaires au format DVD...
Et, tout comme le Z1, le transfert anamorphique de l'image saura combler les possesseurs de télévisions adaptées...
|
|
|
|
Son |
|
Les plus patients auront bien fait d'attendre puisque cette édition comble le manque du DVD US : seule une piste stéréo française y était proposée. Cette fois, on cesse de jouer : DD 5.1 de rigueur, pour un doublage VF excellent (même si quelques effets restent un tout petit peu trop en retrait).
Pour le reste, on retrouve la VO DTS d'exception déjà présente sur l'édition Z1, et un DD 5.1 d'aussi bonne qualité que son transfert francophone (c'était bien la moindre des choses).
Que pouvait-on demander de plus ?
|
|
|
|
|
|
Interactivité |
| | Packaging |
|
Tout comme le Z1, le menu est sobre, et l'on accède aisément aux différentes sections présentées sur de simples images fixes (agrémentées par une musique de fond). Nous détaillons ci-dessous les suppléments du deuxième DVD, le premier ne contenant que les bandes-annonces de Metropolis (forcément), Final Fantasy : les Créatures de l'Esprit et Roughnecks : Starship Troopers Chronicles. Le trailer du long métrage de Cowboy Bebop disparaît donc de la circulation, puisque celui-ci était présent sur l'édition US... chose assez incroyable lorsque l'on sait que les droits pour une exploitation française ont été officiellement acquis.
Pour l'heure intéressons-nous aux bonus du second disque, dans l'ordre de leur sélection à l'écran :
Galerie de photos (46 croquis)
- Divisée en trois sections, cette galerie nous invite à découvrir les croquis préparatoires de Tima et Kenichi -le noyau dur du film-, des autres personnages, et de la direction artistique globale (éléments du décor, objets et indices importants, etc.). Tezuka est passé par là...
Comparaisons en animation (2 séquences en multi-angle)
- Par le biais de deux courts extraits du film, juste sonores (La chambre des rouages -8 étapes- et Vue de la ville -5 étapes-), nous avons la possibilité de décortiquer le processus de l'animation. Et notamment sur l'intégration animation traditionnelle/images 3D.
Spécial Animax, le making of (33' - VOST)
- Assez inégal, ce bref documentaire alterne l'intéressant (brève visite du studio Madhouse, réflexion de Rintaro et Otomo sur le système de production actuel au Japon) comme l'anecdotique (le doublage des acteurs VO) voire le superfétatoire (le scénario remis en mémoire de A à Z...). La deuxième moitié du making of a un aspect davantage promotionnel, mais on pourra toutefois glaner quelques infos, comme l'absence du personnage de Rock dans le manga d'origine de Tezuka.
Filmographies
- Petit rappel des parcours de Rin Taro et Osamu Tezuka. On pourra toutefois signaler aux concepteurs du DVD qu'Harlock a connu une traduction française, puisque le personnage n'est autre qu'Albator ! Quant à Katsuhiro Otomo, ne méritait-il pas sa petite biographie ?
L'histoire de Metropolis
- Ces quelques notes de production retracent la pré-production du film et reviennent sur les principales différences du film avec le souhait initial de Tezuka.
Entretiens avec le réalisateur (8' - VOST)
- Ces fragments d'interviews de Rin Taro et Katsuhiro Otomo abordent particulièrement le passage du manga original au parti-pris du long métrage. Où l'on apprend notamment que, selon Rin Taro, Tezuka aurait désapprouvé l'usage des images de synthèse pour le film !
Une édition bien fournie donc, mais pas extraordinaire en comparaison des "vrais" Collector de Buena Vista...
On pourra regretter que cette 2ème galette ne soit pas au format mini-DVD d'un diamètre de 8 cm (comme sur le Z1, donc), bien que celui-ci présentait l'inconvénient de poser problème pour les lecteurs DVD-Rom dits Slot-in avec lesquels il ne pouvait fonctionner sans l'aide d'adaptateurs spécifiques. C'était surtout pour le plaisir d'avoir un de ces rares mini-DVDs objets de curiosité, qu'ont exploité par la suite des productions françaises comme Le Raid ou Le Boulet (pour leur promotion presse), ou Nintendo pour le format standard de ses jeux Game Cube.
Un petit mot enfin sur le packaging, très classe avec notamment ce motif impeccablement détouré de la Ziggurat, qui permet de ranger le livret fourni avec cette édition (booklet qui renferme photos et informations supplémentaires, aux côtés d'un bref entretien avec le dessinateur Moebius). Un bel objet de collection.
|
|
L'édition Collector ultime |
En marge de cette édition Collector plutôt bien lotie, un coffret limité à 5.000 exemplaires propose en outre le storyboard original (en japonais donc !) de 520 pages, d'après le manga d'Osamu Tesuka. Le tout pour juste 10 € supplémentaires. A mon avis un tel supplément est tout à fait dispensable, mais pour seulement 60 francs de plus, pourquoi pas après tout ?
Et puis reconnaissons que le packaging en jette, non ?
|
|
Problèmes rencontrés |
Sans parler d'inconvénient majeur, on peut signaler que la navigation, dans la section Comparaisons en animation est un peu mal pensée, et devient du coup laborieuse : une fois cliqué sur une étape, celle-ci se répète indéfiniment et il faut repasser par le menu pour revenir à l'écran de sélection...
|
Bilan artistique |
|
" Les influences s'entrechoquent avec fracas dans ce Metropolis , fable d'un monde rétro-futuriste, hybridation de graphismes à l'ancienne (Paul Grimault ou le Little Nemo de Windsor McKay) et de design contemporain (une architecture monumentale magnifiée par l'usage de la 3D)". Cette critique d'Alex Masson parue dans Novaplanet résume bien la réussite du film, qui use sans abuser des toutes dernières technologies à portée de main, sans cèder aux sirènes du grand spectacle sans saveur. L'animation traditionnelle conserve un graphisme rétro (volontairement proche du trait caractéristique de Tezuka), permettant une immédiate adhésion du spectateur, acquis à la cause d'un long métrage peu inventif au niveau scénaristique [l'idée exploitée n'est pas toute neuve], sinon dans le traitement qui en est fait. Le mélange anim' traditionnelle et images de synthèse n'est pas toujours très convaincant mais il se dégage de Metropolis une ambiance qui captive et fait qu'on pardonne rapidement cette petite erreur de stratégie artistique.
Pour le reste il est indéniable que le design des personnages, ouvertement inspirés de la "patte" d'Osamu Tezuka, est très séduisant, avec un aspect rétro assumé des plus agréable. Le film passe entre autres pour cette raison à la vitesse grand V et l'on peine à croire qu'il dure près de deux heures. Avec notamment une dernière demie-heure d'anthologie, forte émotionnellement, jouant magnifiquement sur un décalage entre une situation apocalyptique, sur fond du paisible I can't stop loving you de Ray Charles. Et à ce propos, que dire de la magnifique partition de Toshiyuki Honda ? Ouvertement inspiré d'influences jazzy, le thème principal est à la fois entraînant et empreint d'une mélancolie tout à fait troublante. Une musique qui reste longtemps en mémoire.
En résumé, une adaptation qui puise davantage dans l'imaginaire d'Osamu Tezuka que dans le classique de Fritz Lang (bien que le principe technique de l'ouverture à l'iris - image ci-contre- y fasse ouvertement référence). Une œuvre qui mérite largement le détour pour tout animefan digne de ce nom.
|
|
Points Forts |
|
Points Faibles |
+ Film visuellement bluffant
+ Niveau technique du DVD irréprochable
+ Bonus très intéressants pour l'animefan |
|
- Le mélange animation traditionnelle / images de synthèse
pas toujours très heureux
- L'abandon du mini-DVD bonus du Z1 |
Matériel utilisé pour le test :
lecteur DVD-Rom SoftDVD3 Zoran |
© GCTHV ((Gaumont/Columbia/Tristar Home Video)
|
Note du disque |
| |
Note de l'animé |
|
Joe Gillian (22 Septembre 2003 à 14:50) : Quand j'avais vu Métropolis au cinéma, j'en étais ressorti bluffé ! Vraiment magnifique ! Aussi j'attendais avec impatience cette édition dvd, et je n'ai pas été déçu, même si l'effet est moins saisissant sur une télé. Métropolis est le genre de film qui s'apprécie avant tout sur un écran géant pour en prendre plein la vue. Mais ne vous y trompez pas, sur une télé c'est déjà un beau spectacle garanti ! L'histoire est sympa, même si elle n'est pas révolutionnaire, quoique attention, après tout le manga original de Tezuka a déjà quelques décénies derrières lui. L'animation, surtout la 3D, est exceptionnelle et on sent bien le poid de cette mégapole géante avec ses conflits internes. Contrairement à Gersende, je ne lui trouve vraiment pas de défaut artistique, tout est superbement travaillé selon moi. Quant au design des persos, si cela peut en rebuter certain, on s'y habitue très vite tout de même et ajoute encore un peu plus au côté rétro appuyé par une bande originale jazzy très bien choisie. Et que dire de ce final dans la tour ? Une scène extraordinaire qui à elle seule vaut le coup de voir ce film. Pour ce qui est de l'édition dvd en elle même, en terme d'image et de son, rien à redire, c'est parfait. Au niveau bonus, on a par contre l'impression qu'on pourrait en avoir un peu plus. Enfin pour les collectionneurs, l'édition limitée avec le storyboard est des plus appréciables, surtout pour les dessinateurs en herbe.
|
Matériel utilisé pour le test :
Lecteur dvd pioneer DV-444
Tv Sony 55cm
Chaîne hifi stéréo Sony |
Note du disque |
| |
Note de l'animé |
|
Simon (22 Septembre 2003 à 14:50) : Metropolis a tout pour plaire : un staff surprenant, de nombreuses prouesses techniques, une histoire ambitieuse, mais il en ressort un film bien trop grand public à mon goût, à la manière d'un Disney, qui manque de nuances. Ce film me fait penser à certaines productions dont le budget est si grand qu'il écrase totalement la profondeur des personnages. Je dois dire également que j'ai beaucoup de mal avec le character design bien particulier des oeuvres d' Osamu Tezuka. D'ailleurs, dans les bonus, on apprend que Tezuka ne voulait pas adapter le manga original en animé, chose que les producteurs auraient peut-être dû respecter.
Cependant, l'édition DVD Collector avec écrin est vraiment un bel objet qui mérite peut-être à lui seul l'achat du film.
|
Matériel utilisé pour le test :
Téléviseur 16/9 71cm 50hz Sony KV 28 LS 35
Lecteur DVD Pioneer 350S multizone
Ensemble 5.1 Creative Inspire 5700
Ordi Portable Sony Z1M Centrino |
|
|
Packaging |
|
Autres critiques |
Metropolis |
Gersende |
Dernières critiques du rédacteur |
|