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Les Trésors de Walt Disney
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Silly Symphonies
Critique de Gersende Bollut, le Dimanche 06 Juin 2004 à 12:35
Staff TechniqueProducteur : Walt Disney Réalisation : Divers Musique : Divers
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Fiche de l'animéPublic : Tous
Origine : Etats-Unis
Titre original : (idem vf)
Type : Spécial
Genre : Musical
Durée : 5 h
Année de prod. : 1929-39
Produit par : Walt Disney Pictures
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Fiche du DVD |
Zone : 2 (Europe)
Format cinéma : 1.33 Plein écran
Format vidéo : 4/3 Support : DVD-9 (1 face/2 couches) Boitier : Disponibilité : Disponible (27/04/2004) Editeur : Walt Disney France
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Bonus/Goodies : Introduction de l'historien Leonard Maltin
7 courts-métrages en bonus cachés avec introduction de Walt Disney
Documentaire La chanson de Silly Symphonies
Documentaire Souvenirs de Silly Symphonies
Galerie d'images
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Présentation |
Attention ! L'éditeur ne prétend pas proposer l'intégralité des Silly Symphonies en DVD. Forte de 75 courts-métrages, la série se trouve dispersée sur les deux galettes proposées ici, totalisant 32 courts. Dans un souci d'exhaustivité j'ai choisi de préciser la position de chacun dans la globalité de la série.
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DVD 1 :
Des contes et récits séculaires tels qu'Hansel et Gretel ou le Lièvre et la Tortue mis au goût du jour, une myriade de personnages éminemment sympathiques devenus légendaires... En tout, quatorze cartoons hauts en couleurs à déguster sans aucune modération.
Fables et contes de fées
- Le lièvre et la tortue / The Tortoise and the Hare (1935) -Silly n°49
- Cousin de campagne / The Country Cousin (1936) -Silly n°63
- Les enfants des bois / Babes in the Woods (1932) -Silly n°32
- Elmer l'éléphant / Elmer Elephant (1936) -Silly n°59
- La souris volante / The Flying Mouse (1934) -Silly n°46
- Le roi Midas / The Golden Touch (1935) -Silly n°50
- Le petit chat voleur / The Robber Kitten (1935) -Silly n°51
- Au pays de la berceuse / Lullaby Land (1933) -Silly n°38
- Chansons de mère l'oie / Mother Goose Melodies (1931) -Silly n°17
Personnages préférés
- Une petite poule avisée / The Wise Little Hen (1934) -Silly n°45
- Les trois petits cochons / Three Little Pigs (1933) -Silly n°36
- Le grand méchant loup / The Big Bad Wolf (1934) -Silly n°44
- Les trois petits loups / Three Little Wolves (1936) -Silly n°60
- Le retour de Toby la tortue / Toby Tortoise Returns (1936) -Silly n°61
La Sélection de Leonard
Section avec introductions, regroupant les courts-métrages
. Les trois petits cochons
. La souris volante
. Au pays des étoiles (aussi en bonus caché)
. Le lièvre et la tortue
. La cigale et la fourmi (en bonus caché également)
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DVD 2 :
Une galerie d'animaux pittoresques dans une nature idyllique, et plusieurs courts-métrages fondamentaux dans l'Histoire du cinéma d'animation. Soit dix-sept cartoons fabuleux, où la magie est présente à chaque image...
La nature à l'écran
- Papa Pluto / Mother Pluto (1936) -Silly n°64
- Histoire de pingouins / Peculiar Penguins (1934) -Silly n°47
- Le vieux moulin / The Old Mill (1937) -Silly n°68 (aussi en bonus caché)
- Les petits lapins joyeux / Funny Little Bunnies (1934) -Silly n°43
- Le vilain petit canard / The Ugly Duckling
. version de 1931 -Silly n°25
. version de 1939 -Silly n°75
- L'arche du père Noé / Father Noah's Ark (1933) -Silly n°35
- Woody Goguenarde / Birds of a Feather (1931) -Silly n°16
- En plein boulot / The Busy Beavers (1931) -Silly n°19
- Rien qu'un chien / Just Dogs (1932) -Silly n°28
La musique d'abord
- Jazz Band contre Symphony Land / Music Land (1935) -Silly n°55
- L'assiette de porcelaine / The China Plate (1931) -Silly n°18
- Mélodies égyptiennes / Egyptian Melodies (1931) -Silly n°21
- Des arbres et des fleurs / Flowers and Trees (1932) -Silly n°29
- Carnaval des gâteaux / The Cookie Carnival (1935) -Silly n°53
- La danse macabre / The Skeleton Dance (1929) -Silly n°1
- Cabaret de nuit / Woodland Café (1937) -Silly n°66
La Sélection de Leonard
Section avec introductions, regroupant les courts-métrages
. Le vilain petit canard (versions de 1931 et 1939)
. Jazz Band contre Symphony Land
. Des arbres et des fleurs
. La danse macabre
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Image |
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Il y aurait pas mal à redire sur la qualité des sources vidéo utilisées. Dans l'ensemble c'est évidemment très correct si l'on considère l'ancienneté des courts (début du siècle dernier), mais il y a quand même bon nombre de tâches et rayures de part et d'autres. Moins excusable : la compression n'est pas toujours optimale, et cela l'éditeur aurait facilement pu l'éviter.
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Son |
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Pistes Mono dans plusieurs langues, simples, claires et sans effet particulier... il faut d'ailleurs souligner ici le respect de l'éditeur, qui a privilégié le format d'origine sans céder aux sirènes de remixages 5.1 abusifs.
Légère saturation au niveau de la musique de temps en temps, mais rien de dramatique.
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Interactivité |
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Après la sélection de la langue principale du DVD, une brève introduction en VOST de Leonard Maltin, historien officiel des studios Disney, nous introduit le présent volume, consacré à la série des Silly Symphonies. Même constat que pour les autres titres de la collection : ce préambule s'avère être instructif et diablement alléchant ! On prend alors place dans un théâtre feutré, qui nous fait accéder à un menu fixe -mais sonorisé- du plus bel effet, avec diverses sections sur lesquelles nous allons nous attarder sans plus tarder.
Le cœur du programme est accessible sous forme de chapitres thématiques : les courts ayant trait à la nature, faisant la part belle à la musique... Tout cela est bien réalisé mais il est vraiment dommage de ne pas avoir réuni toutes ces productions par ordre chronologique, c'eut été à la fois plus cohérent et plus révélateur pour juger de l'évolution de la série et des innovations apportées au fil des années. Passons.
Les suppléments de ce premier disque sont cachés (ils restent facilement trouvables en cherchant sans peine), mais valent particulièrement le détour. Il s'agit de Silly Symphonies supplémentaires introduites par Walt Disney himself, très au fait de son sujet. L'introduction précédant le court Qui a tué le rouge-gorge, notamment, est passionnante. Plus déroutant, certains de ces courts 'cachés' se retrouvent aussi dans la section La Sélection de Leonard, à l'image de La Cigale et la Fourmi.
Le second DVD renferme davantage de suppléments explicitant l'intérêt de ces nombreuses productions. Tout d'abord deux courts-métrages supplémentaires introduits par Walt Disney, puis deux documentaires complets dans une section Bonus spécifiquement créée.
Le documentaire La chanson de Silly Symphonies convie le compositeur Richard Sherman (qui, avec son frère Robert, est à l'origine des plus belles et entraînantes BO de films estampillés Disney) à revenir sur l'origine des Silly Symphonies, et la place évidemment de choix qui y était réservé à la dimension musicale. Bien menée et avec force anecdotes intéressantes, l' interview verse parfois dans le trop plein de congratulations à l'encontre du studio Disney, mais la bonne humeur générale tend à faire oublier cela, et lorsque l'historien Leonard Maltin et l'interviewé finissent l'entretien en entonnant Qui a peur du grand méchant loup ?, l'on a qu'une envie : siffloter avec eux !
Le deuxième documentaire, Souvenirs de Silly Symphonies, un peu plus long, propose une plongée dans le merchandising lié à cette fameuse série de courts-métrages. En compagnie de Dave Smith, créateur du département des archives Disney, Leonard Maltin revient tout d'abord sur le fulgurant succès international des Trois petits cochons, avant de présenter plus en détail bon nombre de produits dérivés en fort bon état, d'une rareté incontestable (des lampes clignotantes de Noël à l'effigie des nombreux personnages des Silly Symphonies au réveil mettant au premier plan le Grand Méchant Loup !).
Enfin une copieuse galerie d'images, répartie sur sept écrans successifs, permet d'admirer le travail effectué aussi bien en amont (croquis préparatoires, animateurs au boulot) qu'en aval (affiches promotionnelles, produits dérivés). Cette édition Collector est ainsi tout à fait complète.
Un mot pour finir sur le packaging : un simple digipack en lieu et place de l'élégant et robuste boîtier métal US, quelle déception ! L'iconographie du digipack en question est certes réussie, mais la solidité de l'ensemble laisse à désirer. Autre point, et vous allez me trouver pinailleur (mais n'est-ce pas là le travail d'un critique ?) : sur le visuel du recto est marqué fièrement " les chefs d'œuvres Disney". Très bien, mais dans le cas présent 'œuvre' ne se met pas au pluriel...
DVD 1
- Introduction de l'historien Leonard Maltin (0'50)
- 5 courts-métrages en bonus cachés avec introduction de Walt Disney
. Intro (1'40) + La Cigale et la Fourmi / The Grasshopper and the Ants (1934) -Silly n°42
. Intro (2'05) + Water Babies (1935) -Silly n°52
. Intro (3'20) + Qui a tué le rouge-gorge / Who Killed Cock Robin (1935) -Silly n°54
. Intro (1'30) + Au pays des étoiles
. Intro + The Practical Pig (1939) -Silly n°74
DVD 2
- 2 courts-métrages présentés par Walt Disney
. Intro (1'10) + Le vieux moulin / The Old Mill (1937) -Silly n°68
. Intro (0'45) + La symphonie de la ferme / Farmyard Symphony (1938) -Silly n°71
- Documentaire La chanson de Silly Symphonies (11'40)
- Documentaire Souvenirs de Silly Symphonies (17'25)
- Galerie d'images
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La version Bénélux |
- Encadré rédigé par mon confrère Lovers -
Comme souvent, l'édition disponible au Bénélux se distingue de son homologue française sur plusieurs points. Tout d'abord, le box en lui-même. Alors que la version française bénéficie d'un digipack haut en couleurs, l'autre édition est disponible dans un boîtier en métal à l'intérieur duquel se trouve un simple boîtier Amaray. Il n'y a même pas de livret à l'intérieur, c'est bien dommage.
Autre point (étrange), cette version Bénélux annonce 31 courts-métrages alors qu'au final on retrouve bien les 32 aventures. La seule explication plausible est que les deux histoires du Vilain petit canard ne sont comptées que pour une seule et unique.
Dernière grosse différence, les pistes sonores et les sous-titres. L'édition du Bénélux permet de choisir entre le français, l'anglais, l'espagnol, le portugais et le néerlandais pour les langues, et les sous-titres sont : français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, portugais et néerlandais.
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Bilan artistique |
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La série des Silly Symphonies a été enfantée dans la douleur. Carl Stalling, déjà connu pour l'accompagnement de films muets, est engagé par le studio Disney afin de superviser toute l'étape musicale des cartoons-maison. Mais bien vite il se heurte à la direction, souhaitant mettre au cœur des films la dimension musicale. A force de persévérance, il parvient à ajouter une clause tacite aux règles en vigueur, clause directement à l'origine des Silly Symphonies. D'un côté Mickey, dans des courts-métrages alliant l'action au burlesque, continue de parfaire l'image de marque du studio, de l'autre les Silly Symphonies font la part belle à la musique, et explorent de nouvelles voies en terme d'animation.
La toute première Silly Symphony, intitulée La Danse Macabre, sort en 1929. La soixante-quinzième et dernière de la série, Le vilain petit canard (deuxième version), sort en 1939. Entre les deux, et durant une décennie, une équipe d'animateurs d'exception réalise d'innombrables joyaux animés, salués par la critique, attendus par un public toujours plus conquis, récoltant une pluie d'Oscars... et permettant au studio d'aller toujours plus loin dans les innovations technologiques : Des arbres et des fleurs est le premier dessin animé de l'Histoire du cinéma en couleurs et Le vieux moulin le premier à utiliser la caméra multiplane inventé par Ub Iwerks pour le compte de Disney... La série des Silly Symphonies peut ainsi être considérée de laboratoire expérimental en vue de projets plus ambitieux encore, tel le long métrage Blanche-Neige. Mais s'arrêter à ce stade de simples galops d'essai serait évidemment réducteur, tant les Silly Symphonies représentent déjà la quintessence de l'art disneyen : une animation fluide, qui tient aujourd'hui encore le haut du pavé, pour des productions abouties à tous les niveaux qui sont devenues à juste titre des classiques de l'imaginaire collectif.
Comme si cela ne suffisait pas, ces courts-métrages s'autorisent déjà quelques références post-moderne bien senties (du jamais vu pour l'époque !). Ainsi ce cousin de campagne qui adopte certains tics de l'illustre vagabond de Chaplin, ou ces personnalités de l'époque croquées dans Qui a tué le rouge-gorge... L'on note également une violence et une cruauté certaines, pouvant apparaître assez traumatisantes pour les plus jeunes enfants, ceci afin de mieux faire passer les messages de droit à la différence, de respect de l'autre et plus largement de tolérance.
Toutefois, on n'échappe pas à un manichéisme patent et à divers stéréotypes (la souris qui vient de la campagne a une attitude plouc tandis que la citadine est snob), mais ceci est un travers typiquement disneyen, aussi faudra-t-il passer outre...
L'équipe de Walt Disney n'est évidemment jamais aussi bonne que lors de ses éclats de génie. Le court En plein boulot en est un. Il en faut, du génie, pour trouver un tel aboutissement graphique, une telle profusion de trouvailles en tous genres, le tout sans aucun dialogue, par la seule force de la musique. Voir ces ratons-laveurs se démener comme de beaux diables avec une débrouillardise réjouissante est redoutable d'efficacité. Même constat avec les protagonistes rongeurs des Petits lapins joyeux, offrant une plongée au cœur du pays où l'on fabrique les œufs et chocolats de Pâques (diabétiques s'abstenir !), véritable petit bijou de fantaisie et d'inventivité. Ce n'est certes pas chez Tex Avery que l'on aurait rencontré un titre de court semblable... mais c'est pourtant ce même Tex Avery qui avouera s'être inspiré du lièvre du Lièvre et la Tortue, pour créer un certain Bugs Bunny. Décidément, l'influence et l'impact des Silly Symphonies n'a pas fini de nous surprendre.
Des arbres et des fleurs a été récompensé de l'Oscar® du meilleur court d'animation en 1932.
Les trois petits cochons a été récompensé de l'Oscar® du meilleur court d'animation en 1933.
Le lièvre et la tortue a été récompensé de l'Oscar® du meilleur court d'animation en 1934.
Cousin de campagne a été récompensé de l'Oscar® du meilleur court d'animation en 1936.
Le vieux moulin a été récompensé de l'Oscar® du meilleur court d'animation en 1937.
Le vilain petit canard a été récompensé de l'Oscar® du meilleur court d'animation en 1939.
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Points Forts |
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Points Faibles |
+ Que des perles animées !
+ Des courts-métrages
à valeur juste historique
+ Rapport qualité / prix
imbattable
+ Qualité technique acceptable
+ Suppléments pertinents |
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- Il n'y a pas l'intégralité
des Silly Symphonies
- Courts proposés dans
le désordre chronologique
- Le packaging |
Matériel utilisé pour le test :
Lecteur DVD Toshiba SD-210EE
Téléviseur Philips
+ Lecteur DVD-Rom Power DVD XP |
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