Saiyuki RELOAD - la série animée - est basée sur le manga du même nom, qui n'est autre que la suite de Gensômaden Saiyuki et qui est prépublié au Japon dans le magazine ZEROSUM (Issaisha). Trois volume reliés sont sortis à ce jour.
L'animé a vu le jour fin d'année dernière et a commencé sa diffusion le 2 octobre 2003, sur TV Tokyo. Si l'animation est toujours assurée par le studio Pierrot, le staff est complètement différent de celui de la première série: Tetsuya Endo (Hikaru no go, Totoro) a remplacé Hayato Date à la réalisation, Noriko Otake (Sister Princess) assure le character design, tandis que Daisuke Ikeda (Project ARMS, Tantei Gakuen Q) s'occupe de la musique.

Episode 1 ~ RUN ~ :
Sanzo et ses compagnons arrivent incognito dans une petite ville. Mais lorsque l'une des filles du patron de l'auberge où ils passent la nuit se fait enlever, ils n'hésitent pas à se lancer à la poursuite des ravisseurs, au risque d'être reconnus. La ville entière prépare un festin en leur honneur pour les remercier de leur bravoure, mais des monstres font bientôt irruption et perturbent la fête...

C'est avec beaucoup d'impatience que j'attendais la suite des aventures des "Saiyuki Boys", et je me suis précipité sur ce DVD japonais dès sa sortie. Pourtant, mon enthousiasme a été quelque peu tempéré suite au visionnage de ce premier épisode. En effet, si l'esprit de la série est toujours bien là et les quatre personnages principaux toujours aussi peu "politiquement corrects", force est de constater que le plaisir n'est plus le même.

Pourtant, visuellement, de sérieuses améliorations ont été apportées, notamment au niveau de l'animation, plus fluide et tout simplement plus... animée que dans la première série. Mais en contrepartie, le character design semble moins soigné, moins personnel, les personnages paraissent différents. Les changements sont certes subtils mais ils sont bien là, et se remarquent notamment dans le design de Goku. Autre point négatif, les couleurs ont perdu cet éclat, cette brillance, qui contribuaient au charme de la série. Bref, si cette nouvelle saison a gagné en technique, elle a paradoxalement perdu en plaisir visuel.

Niveau scénario, on ne peut évidemment pas juger après un seul épisode, mais on semble rester dans un genre similaire à celui de la première série, à savoir un côté "road movie" avec pas mal de combats contre les monstres, mais une progression fort lente de l'intrigue principale.

Et malheureusement, comme si cela ne suffisait pas, il faut bien avouer que les musiques de Daisuke Ikeda sont bien peu inspirées et s'oublient aussitôt qu'on les entendues.

Mon avis: ce début de Saiyuki Reload s'avère hélas quelque peu décevant, en tout cas en ce qui concerne l'aspect visuel et les musiques. Pour l'histoire, il faudra laisser encore un peu de temps à la série (et au manga!) pour se développer, mais on semble noter un certain essoufflement. Quoi qu'il en soit, il est déjà certain qu'une partie du charme de la première série s'est irrémédiablement envolé... A réserver donc aux inconditionnels de Sanzo et de sa fine équipe...

Yann Mermet (11 Février 2004 à 16:26) : Tout d’abords difficile de se forger un avis sur la série elle-même avec un unique épisode même si à partir des éléments dont on dispose, quelques remarques peuvent être émises.
Le design de certains personnages présente des différences notables par rapport à celui des deux premières saisons : exemple le plus flagrant la tenue de Goku (Jean trop court) et son visage un peu rond donne un look au personnage bien moins réussi que celui qu’il présentait précédemment alors que la tunique blanche de Kôgaiji lui donne un accoutrement d’"enfant de Chœur".
Les musiques sont pour leur part bien en deçà de ce dont à quoi la série nous avait habitué et ne resteront donc pas inoubliables.
Reste que le charisme de notre Bonze préféré est toujours bien présent et l’on espère que le scénario se complexifiera encore un peu par la suite (en reprenant l’intrigue entamée dans la première saison) sans quoi la série risque bien de s’essoufflée rapidement.

Avec un épisode (qui plus est de "transition"), le DVD pourrait difficilement proposer un contenu plus restreint et ce n’est pas les suppléments qui peuvent prétendre remplir l’espace laissé vacant. En revanche les Goodies, sans être extraordinaires, sont assez sympathiques et feront plaisir pour les fans tout comme la superbe illustration de la jaquette réalisée par Kazuya Minekura.

PS : un immense merci à Algol sans qui je n'aurais pû rajouter cet avis.