Si il y a bien un aspect où la série brille, c'est l'aspect artistique!
On retrouve l'univers qui nous avait tant marqué dans Serial experiments Lain. La mise en scène est prodigieuse, les différents plans s'enchaînent à merveille en respectant une sorte de linéarité entre les 2 protagonistes de l'histoire. Le lien entre Ichise et Ran est indicible mais magnifiquement souligné par des plans astucieusement disséminés tout au long de ce premier épisode. Les transitions sont souvent assez abruptes mais elles retranscrivent parfaitement les idées que les auteurs veulent nous communiquer.
Il suffit de voir la scène où Ichise a un rapport sexuel avec cette étrange femme mi-humaine mi-machine pour comprendre à quel point la réalisation de cette série est atypique. Les transitions sont nettes et sans artifices, la nourriture fusionne en un instant avec la chair et l'acte sexuel se consomme avant de s'éteindre comme la flamme du réchaud. A ce propos, on aura rarement une telle scène de préliminaires, intense et malsaine à la fois. Nous nous retrouvons voyeurs comme cet étrange vieil homme qui se plait à les regarder faire l'amour.
Nos sens et l'indécence de certaines scènes s'entremêlent pour nous offrir une série unique et imperméable au premier abord.
Ce n'est pas tous les jours qu'une série commence par un long cortège de sons et de bruits pendant les 10 premières minutes de son premier épisode. Les mots, les paroles n'ont pas d'importance, l'aspect visuel sera votre seul guide dans cet épisode.

L'aspect sonore n'est pas mis de côté car il représente le principal vecteur d'information dans cet épisode. Dès le générique de début, on est plongé dans une ambiance hypnotique, presque machinale. Le choix du groupe Juno Reactor est judicieux car ce groupe est connu pour ses morceaux techno-trance particulièrement hypnotiques et pénétrants. On est pas très loin de la trance Goa de certains groupes israéliens comme Astral Projection. Le générique de fin tranche singulièrement avec le reste. Composé par Gackt, il est doux et mélancolique. Après avoir aperçu une vie proche de l'enfer, quoi de mieux qu'un morceau lent et lancinant pour finir de vous achever. Vous l'aurez compris, le son n'est pas mis de côté dans cette série, il participe pleinement à l'ambiance de ce bien étrange périple.

Texhnolyze est pourtant encore loin de nous avoir montré tout son potentiel ainsi que les différentes ramifications entre les personnages et les fameux membres "Texhnolyze".
Gageons que la suite sera à la hauteur de ce premier épisode.