Pompoko voit s’opposer la froideur grise des immeubles et le brun des chantiers de construction à la beauté toute simple et éclatante de la nature. Les décors sont magnifiques, comme dans la plupart des films du studio Ghibli. Le film est réalisé de manière fluide, suivant un rythme lent emmaillé de quelques moments de bravoure, d’humour et de poses typiques des histoires classiques japonaises. Un des traits particulier de Pompoko est que la façon de dessiner les Tanuki diffère en fonction des émotions ressenties. Il y a les Tanuki festifs, aux traits très simples, les Tanuki normaux qui ressemblent à des oursons et les Tanuki sous forme de canidés, tels que les voient les humains. Ils apparaissent aussi sous une forme totalement humaine. Cette façon de dessiner est en général propre au manga, et est rarement aussi flagrante en animation, cela mérité d’être signalé. Enfin la parade des monstres, quand les Tanuki recréent le bestaire mythique japonais, est un grand moment du film, avec un style magnifique.