Ces nouveaux épisodes démontrent une nouvelle fois les formidables qualités techniques et scénaristiques de ce titre. Les thèmes abordés sont très divers et suscitent chez le spectateur un large pannel d'émotions.
Le premier épisode est basé sur un thème archi-classique de la SF : l'intrusion d'un prédateur dans un milieu clos. Il revisite avec une certaine réussite Alien, le 8ème passager. L'ambiance oppressante est bien rendue par un Spike aux aguets, radar et flingues toujours à portée de main et une musique à la fois discrète et angoissante.
Les deuxième et troisième épisodes viennent s'ajouter à la trame générale et apportent leur lot de surprises et de révélations. En l'espace de deux fois 25 minutes, le scénariste Hajime Yatate parvient à construire une histoire complexe empreinte de mélancolie dans laquelle s'entrecroisent des drames humains bouleversants. Plus que jamais, les compositions de Yoko Kanno jouent un rôle primordial . Le morceau Space Lion est un véritable bijou et rend les dernières minutes du troisième épisode inoubliables. L'alchimie à ce moment précis entre le son et l'image est d'une telle beauté que les larmes ne sont pas loin.
La mélancolie gagne également Faye, qui semble plus triste et désemparée que jamais. Elle nous apparait pour la première fois fragile et perdue. Cette nouvelle facette de sa personnalité ne la rend que plus attachante et étoffe encore un peu plus la complexité du personnage. Spike est lui aussi torturé par quelque chose qui le dépasse et qu'il ne contrôle pas, une fatalité. Ces deux épisodes, s'ils sont particulièrement touchants, garantissent également un spectacle de qualité avec des scènes de combat captivantes et d'une fluidité bluffante.
Le dernier épisode est quant à lui beaucoup moins inspiré et même si l'on y voit de belles choses, l'histoire a du mal à convaincre.