Evangelion 1.0 est le premier de quatre films qui vont reprendre, en partie, toute la série originale bien connue des fans. Hideaki Anno reprend là son titre culte, mais via son nouveau studio, Khara, en partenariat tout de même avec Gainax. L'idée de base est à la fois de faire un remake de haute volée, avec des scènes plus spectaculaires, beaucoup moins de temps morts, et un ensemble qui se tient beaucoup mieux, mais aussi de faire une version qui va s'éloigner petit à petit de la série originale avec notamment une fin qui sera bien différente. Si ce premier film, qui couvre les épisodes 1 à 6, n'apporte que peu de nouveautés scénaristiques, les dernières minutes annoncent déjà un léger changement de trajectoire qui sera confirmé dès le second film.

Shinji Hikari, un jeune garçon de 14 ans plutôt renfermé, est appelé par les services spéciaux de la NERV, organisation secrète chargée de la défense de la terre contre les Anges, des créatures surpuissantes. Dès son arrivé, et sous le regard de son père avec lequel il n'arrive pas à parler, il embarque dans un Evangelion, une sorte de robot / humain de synthèse, et s'en va combattre un premier adversaire sans trop comprendre ce qui lui arrive...

Une claque. Dès les premières scènes, on se rend vite compte que l'on a là un "super Evangelion" ! L'animation est bien meilleure, les scènes sont plus denses, les attaques plus spectaculaires, les nouvelles scènes (avec plus ou moins de 3D) en jettent plein la vue, les décors par moment plus somptueux, et on a (quasiment) plus de temps morts, ce qui était particulièrement ennuyeux (pour rester poli) dans la série originale. Ce premier film adapte donc les 6 premiers épisodes, avec le meilleur de ce qu'il y avait à la base. Car au delà de l'action survoltée, les autres facettes d'Evangelion sont bien là : les interrogations et faiblesses de Shinji, les petits traits d'humour (la fameuse scène avec Penpen - revue d'ailleurs - et Shinji à poil avec la double canette de biere), les tensions entre Shinji et son père, l'incompréhension face à une Rei qui semble dénuée de sentiments, etc.
Les Anges ont par contre été revus, là aussi en mieux, surtout le dernier ici, Ramiel, qui n'était qu'un cube bleu dans la série. Là, il change de forme sans arrêt, est beaucoup plus offensif, et l'opération Yashima prend les allures d'une super opération digne d'un grand film de cinéma.
Côté scénario, ce film suit très fidèlement le début de la série, donc on pourrait penser qu'au final cela n'apporte rien. Or ce serait une erreur, car au delà de l'aspect visuel qui, rien que pour ça, vaut le détour, il y a tout de même de subtiles différences, et surtout il y a les 5 dernières minutes, avec l'apparition de Kaworu, qui s'il ne dit pas grand chose, en dit suffisamment pour s'interroger sur la notion de "remake". Je n'en dis pas plus pour ceux qui voudront tout découvrir par eux-mêmes.

Côté DVD, cette édition étant "light", on a que le film, pour résumer, un petit livret et le script. Pas grand chose à se mettre sous la dent, mais vu qu'il existe aussi une version limitée (pas si chère, d'ailleurs, mais dure à trouver aujourd'hui), les fans qui en veulent plus pourront se tourner de ce côté là. Côté qualité, rien à redire, c'est excellent d'un bout à l'autre !

Conclusion : j'ai trouvé ce "rebuild" fabuleux ! Visuellement principalement, puisqu'il n'y a encore que peu de changements côté histoire, mais quelle claque ! On replonge avec un plaisir renouvelé dans ce nouveau Evangelion, et pour ma part, j'attends la suite avec impatience.