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Fiche du DVD |
Zone : 2 (Japon)
Format cinéma : 1.85
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 Couleur : NTSC Support : DVD-9 (1 face/2 couches) Boitier : Digipack Disponibilité : Disponible (25/03/1999) Editeur : Bandai Visual
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Bonus/Goodies : galeries, documentaire.
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Présentation |
Apres Roujin Z, Katsuhiro Otomo décide de réaliser un nouveau projet d'animation avec le studio Madhouse. C'est ainsi qu'il a collaboré avec Satoshi Kon (Perfect Blue) pour le scénario du premier court-métrage, Magnetic Rose...
Pour l'histoire, Otomo s'est basé sur des nouvelles qu'il avait écrites et qui étaient sorties un an auparavant dans un recueil nommé Her Memories en anglais (Kanojo no Omoide/Les Souvenirs de Elle). Et après 3 ans de travail, les films peuvent enfin sortir en 1995.
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Magnetic Rose : Les membres de l'équipage d'un vaisseau chargé de dépoussiérer l'espace captent un SOS venant d'une énorme épave des plus impressionnantes et irréelles. Ils n'auraient jamais pu imaginer tous les tourments que cette entité allait leur faire subir en faisant ressurgir les fantômes de leur passé. |
Stink Bomb : Nobuo Tanaka, un jeune homme innocent et tête en l'air, se retrouve transformé en bombe humaine après avoir avalé une pilule rouge et blanche. Il s'ensuivra une impressionnante course-poursuite pour l'arrêter avant que toute la population de Tokyo soit touchée par le virus qu'il transporte. |
Cannon Fodder : Comme dans un documentaire, on nous présente une tranche de vie d'une famille dans une ville régie par la guerre. La mère fabrique des munitions, le père, technicien, travaille sur l'un des plus gros canons de la ville, et le fils, à l'école de l'armée, rêve d'être général. |
Image |
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L'image est bonne sans être parfaite. Le film n'étant pas entièrement numérique, on hérite ici d'un master original moins défini et uniforme que pour les animés plus récents. Mais rassurez-vous, le DVD est tout de même à la hauteur avec un 16/9 anamorphique qui nous expose très bien le spectacle.
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Son |
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Un son net qui vous donnera une écoute très confortable et des mélodies parfois enivrantes, stressantes ou burlesques. Les musiques collent exactement à l'action et transmettent donc parfaitement l'émotion des scènes. Le tout avec un unique doublage d'excellente qualité.
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Interactivité |
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Apres avoir visionné les films, on tombe sur les menus (accessibles également avec la télécommande). Ces menus ne payent pas de mine. Ils paraissent compliqués, mais ils renferment une mine d'informations.
On peux donc lancer le film directement depuis le 1er écran, soit en DD 5.1 ou Dolby Surround, avec ou sans sous-titre anglais.
Vous avez également accès à des sous-menus qui nous présentent, pour chaque épisode, une galerie impressionnante de croquis et images divers. A côté de cela, on retrouve également un documentaire qui nous présente les pilotes des films avec des interviews de l'équipe de réalisation, ceci en japonais sans sous-titres !
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Bilan technique |
Les années 1990 marquent les vrais débuts de l'animation sous CG, et parfois les effets peuvent être très visibles dans certaines productions de l'époque (problème d'intégration de la 3D avec des dessins classiques). Mais ici on peut dire que les outils informatiques ont été maniés de main de maître ! En effet, après un premier visionnage, on est soufflé par la technicité de l'animé, sans même se douter que certaines scènes sont faites par ordinateur, tellement tout semble couler de source !! Bluffant ! Cette transparence pourrait être comparable à celle d'un film comme Fight Club, où les effets spéciaux servent totalement le film.
Mais les CG ne suffisent pas à la réussite d'un tel animé. Des celluloïds anormalement longs ont aussi contribué à donner des mouvements de camera continus du plus bel effet.
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Bilan artistique |
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Il a fallu beaucoup de technique et d'imagination pour réaliser des œuvres d'une telle qualité. Ceci en composant également des musiques qui offrent un spectacle grandiose tous en étant totalement originales, surtout pour les épisodes 2 et 3, qui sortent des sentiers battus.
L'épisode 1, dirigé par Koji Morimoto, est celui qui m'a le plus touché par son scénario qui frôle la perfection, par son unité et la façon dont le genre a été ici repensé. C'est une histoire soutenue par un style marqué, avec des décors baroques grandioses, qui fourmillent de détails tel un tableau. Le tout harmonieusement supporté par une grande musique classique tirée de l'opéra "Madame Butterfly", interprétée par l'orchestre Philharmonique tchèque et le soprano japonais Kaoru Nishino, qui fait parfaitement ressortir l'aspect mélodieux et dramatique de l'histoire. On se retrouve donc avec un film de SF accompagné par les plus grands instruments et une voix sublime, ce qui rappellerait sûrement à certains un Kubrick dans l'espace.
Le 2ème épisode, dirigé par Tensai Okamura, conte l'histoire du long périple d'un pestiféré moderne, à travers des décors en pleine montagne, très colorés et bien fouillés. Le tout surmonté par un lot complètement démesuré d'armes de guerre, qui fournissent un festival d'explosions apocalyptiques. A noter que l'animation de la fumée que dégage notre héros est hors norme ! Héros qui est suivi par une musique entraînante des plus originales, qui peut dérouter mais qui convient parfaitement avec ces cuivres et un chanteur totalement fou, du moins autant que les protagonistes.
Pour le dernier épisode, dirigé par Otomo, une musique beaucoup plus dure et militaire est présentée. Avec des bruits de machines en fond pour montrer l'aspect très mécanique de ce monde où tout est réglé et très organisé, à l'image de l'animation.
Animation exceptionnelle dans un style graphique très européen et qui pourrait d'ailleurs bien être l'atout majeur de l'épisode. Elle nous donne une sensation de fluidité extrême. Cette impression n'est pas donnée dans les gestes des personnages mais dans les mouvements de caméra qui enchaînent les scènes sans coupure !! On part de la chambre de l'enfant au matin et on revient dans la chambre de l'enfant au soir après avoir parcouru toute la vie de la ville. Ceci avec l'impression qu'il s'est écoulé 2 minutes au lieu des 30 réelles !
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Points Forts |
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Points Faibles |
+ 3 fois plus de bonheur |
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- le prix (10290 ¥)
- Pas de sortie en Europe ou au USA de prévue |
Note du disque |
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Note de l'animé |
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Ryuma (19 Janvier 2004 à 17:57) : Memories est composé de trois sketches très différents. Le premier est un Space Opera rythmé par Madame Butterfly et aux ambiances pleines de mélancolie et de décrépitude. Le second est un court-métrage satirique, qui démontre que même un pauvre c*n peut mettre le monde en danger. Le dernier sketch est selon moi le plus original, non seulement à cause du style graphique choisi, sorte de crayonné, mais aussi du point de vue de la narration, qui part du petit matin du jeune garçon jusqu'à ce qu’il se couche au soir, sans rupture du point de vue des scènes. C’est une sorte de travelling continu qui nous montre la vie d'une famille dans la ville dédiée aux canons et à la lutte contre "l’ennemi".
Ce film est tout simplement une merveille et c’est vraiment dommage qu'aucun éditeur étranger ne puisse l’exploiter à cause des droits trop élevés. Aussi saluons l'heureuse initiative des Japonais avec cette édition light dont le disque est identique à la version précédente mais avec un packaging standard (boîtier Amaray), ce qui vous permettra de l’acheter pour moins de 40 euros, frais de port compris. L’image est donc identique à celle de la version testée par Simon. Elle est de qualité correcte mais comporte quand même quelques petites taches. Dommage qu’aucun effort n’a été fait de ce côté.
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Packaging |
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Simon |
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