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Danny, le petit mouton noir

Film

Critique de Gersende Bollut, le Samedi 08 Novembre 2003 à 21:22

Staff Technique
Oeuvre orig. : Sterling North, d'après son roman Midnight and Jeremiah
Réalisation : Harold D. Schuster et Hamilton Luske
Scénario : John Tucker Battle
Musique : Paul Smith et Eliot Daniel
Acteurs : Acteurs - Bobby Driscoll, Luana Patten, Beulah Bondi, Raymond Bond, Daniel Haight et Harry Carey / VO - Bob Stanton, Ken Carson, John Beal...
Fiche de l'animé
Public : Tous
Origine : Etats-Unis
Titre original : So Dear To My Heart
Type : Film
Genre : Enfant
Durée : 1 h 18 mn
Année de prod. : 1949
Produit par : Walt Disney Pictures

Fiche du DVD
Zone : 2 (Europe) 2 (Europe)
Format cinéma : 1.33 Plein écran
Format vidéo : 4/3
Support : DVD-9 (1 face/2 couches)
Boitier : Digipack
Disponibilité : Disponible (07/10/2003)
Editeur : Walt Disney France
Format sonore
Français Anglais
Dolby Digital 5.1 5.1
Français 5.1 ; Anglais 5.1

Sous-titre(s) : Français, Anglais.
Bonus/Goodies :
  • Images inédites
  • L'album de Danny
  • Introduction télévisée de Walt Disney
  • Anecdotes amusantes

  • 3 : Sympathique
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    Danny, un petit mouton noir rejeté de tous, est tout de suite adopté par Jeremiah, un jeune garçon qui caresse le rêve, en dessinant des animaux sur son cahier de brouillon, de gagner le premier prix au concours local. Mais la magie opère ! Les personnages dessinés prennent vie et encouragent bien vite Jeremiah à présenter au concours animalier Danny. Le garçon prendra ainsi la mesure de la tendresse, de la patience et du dévouement qu'il lui faudra dispenser...



     Image
    3 : Sympathique
    L'image est belle sans être étincelante, mais le master est propre, sans trop de scratches apparents, et c'est bien le minimum que l'on demandait.

    Les possesseurs de la vieille VHS (aujourd'hui épuisée sur le marché) reverront donc le long métrage avec un œil neuf.
     Son
    4 : Très bon !
    Excellent en tous points. Un remixage 5.1 guère puissant mais ce n'est pas un film d'action donc inutile d'espérer de voir vrombir les basses arrières !
    La VF est très satisfaisante mais la VO possède davantage de profondeur. Dans les deux cas les musiques sont charmantes et la très fameuse sérénade Lavender Blue (Dilly Dilly) continuera d'être sifflotée dans les chaumières...
     Interactivité 4.5 : Excellent ! Packaging 4 : Très bon !
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    L'interactivité est pléthorique pour un film et une édition DVD de ce calibre. Tout d'abord l'on suit avec une grande attention une featurette de 25 minutes composée de chutes de pellicule, de scènes coupées et de rushes divers, assemblés pour l'occasion mais dont la piste audio a hélas disparu. Qu'à cela ne tienne, deux historiens du studio Disney s'emploient à les illustrer d'anecdotes en voix off, le tout sous-titré en français. Au final ? Une mine d'informations exceptionnelle pour tous les passionnés des coulisses du cinéma, et ceux désireux d'en connaître davantage sur la production de ce long métrage en particulier. Brillamment mené et très intéressant, même si l'hypocrisie est de mise puisque le destin funeste du jeune Bobby Driscoll n'est même pas évoqué...
    Petite pause ensuite avec L'album de Danny, galerie composée de 17 écrans successifs, avec la plupart du temps cinq photos à chaque page, qu'il est possible de visionner en plein écran une par une. Et, toujours dans cette optique du ludique/éducatif, des précisions écrites viennent éclairer et mettre en perspective tel ou tel cliché. Là aussi, tout est très intéressant.
    Vient alors une petite curiosité : l'intervention télévisée d'époque de Walt Disney en personne, introduisant le film depuis son bureau. Ces quelques images d'archive en noir et blanc s'ajoutent à la somme de documents précieux contenus dans les bonus de ce DVD, suppléments décidément très orientés nostalgie.
    Nous concluons enfin sur une série d'anecdotes diverses, plus spécifiquement consacrées à l'impact du film lors de sa sortie en 1949 (l'on apprend notamment que des spectateurs ont fait parvenir des animaux au studio Disney dans l'espoir que ceux-ci deviennent aussi célèbres que Danny !). Un peu léger mais finalement roboratif, venant à point nommé en conclusion de tous les suppléments précédents.
    Verdict : une édition très sympathique qui pourrait presque être estampillée Collector, si la course au titre n'était aujourd'hui pas qu'une question quantitative... Les documents présentés ici sont du plus vif intérêt, mais les plus jeunes spectateurs en seront pour leur frais puisqu'aucun jeu ou court-métrage ne viendront les sustenter. Pour les plus grands par contre, c'est un régal sur toute la ligne !

  • Objets trouvés : Images inédites de Danny, le petit mouton noir (25')
  • L'album de Danny
  • Introduction télévisée de Walt Disney (2')
  • Anecdotes amusantes

    A noter donc qu'il n'y a aucune bande-annonce promotionnelle intempestive. Et en outre qu'entre les menus de jolies transitions animées et sonorisées nous plongent toujours davantage dans le caractère 'conte et fable' du long métrage.

  •  Un destin tragique 
    Le jeune acteur principal de Danny, le petit mouton noir n'est autre que Bobby Driscoll, l'un des principaux fers de lance du studio Disney dans les années 50. Il est apparu dans quelques 22 longs métrages entre 1943 et 1958, et a raflé une pluie de récompenses au fil des années, notamment pour ses compositions dans Mélodie du Sud (Song of the South), Danny donc, et un Oscar pour Une incroyable histoire (The Window). Il doublera même Peter Pan dans l'illustre dessin animé de Walt Disney, ou encore tiendra un petit rôle dans Mélodie Cocktail. En 49, il fut même désigné "star juvénile la plus talentueuse de l'année" par le journal Parents Magazine.
    Un talent inné, un physique de jeune premier (beau gosse avant l'heure), mais il a hélas connu les affres d'une célébrité ingérable. Célèbre à six ans, la période adolescente lui apporte l'acné et les problèmes qui vont avec. L'adorable bambin devient un teenager capriceux. A 17 ans, les studios s'écartent de lui et Bobby ne reçoit plus guère de propositions.
    Son histoire pourrait s'arrêter là, mais une descente aux enfers s'emballe rapidement : en 56 il est arrêté en possession de drogues dures, mais il tente de ressaisir en 58 en tentant quand même un retour au cinéma avec The Party Crashers... un flop retentissant. L'année suivante, il est arrêté et emprisonné pour héroïnomanie. En 60, il est arrêté pour attaque à main armée, et en 61 pour cambriolage et usage de faux. Après un nouveau passage par la prison et un centre de réhabilitation, il est relaché et disparaît dans le New York des junkies. Le 30 mars 1968, deux enfants retrouvent le cadavre d'un jeune inconnu mort d'une overdose dans un taudis. Celui-ci est enterré dans une fosse commune du Bronx, et il faudra attendre deux ans et les recherches incessantes de ses parents pour mettre un nom sur cet anonyme autrefois vedette internationale. Un jeune homme de 31 ans mort dans la plus totale pauvreté et sans aucun ami à ses côtés.
    Le plus triste reste encore l'attitude d'Oncle Disney, le "deuxième père" de Bobby Driscoll, qui l'adorait et à qui il rapportera beaucoup d'argent... mais qui n'interviendra jamais dans la déchéance de Bobby, ne faisant rien pour lui donner une seconde chance.

     Bilan artistique   
    4 : Très bon !
    Assez des effluves d'hémoglobine, ras-le-bol des fusillades à répétition et des corps nus qui s'exhibent sans gêne à longueur de films ? Alors Danny, le petit mouton noir est fait pour vous. Un beau film, avec des valeurs simples mais sans mièvrerie appuyée.
    Ce classique Disney, exhumé par la magie du numérique des oubliettes du studio, n'a certes pas révolutionné l'art cinématographique, mais la beauté des messages transmis (en vrac, "seule compte la ténacité", "il faut composer avec ce que l'on a" ou encore "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras"), la justesse des acteurs et l'originalité du script forcent à considérer cette production avec le plus vif intérêt. Pour ma part, pourtant féru des œuvres du studio, Danny, le petit mouton noir m'était jusque-là resté inaccessible, et c'est donc par le biais de cette édition numérique que j'ai pu le découvrir. Or, mes a priori de film suranné, daté, voire kitsch, se sont vite envolés dès le générique, me plongeant sans retenue dans un film touchant, sincère, simplement vrai. Certains reprocheront les multiples morales 'bien-pensantes' (mais après tout ne sont-elles pas la base de notre civilisation ?), ou encore un prosélytisme judéo-chrétien régulièrement martelé -mais pour ma part, fervent catholique, ça ne m'a pas déplu...
    Essentiellement live, ce long métrage intègre grosso modo trois séquences animées (espacées d'une vingtaine de minutes à chaque fois), toutes très réussies et d'une fluidité exemplaire. Certains plans semblent même en images de synthèse tant la réalisation est parfaite, réglée au millimètre près... Mais bien sûr, au vu de l'âge du film, c'est tout à fait impossible ! A signaler également, la grande réussite au niveau des transitions entre animation et retour au live, avec des raccords plan irréprochables. Dommage toutefois que le melting pot de ces prises de vues réelles avec des scènes d'animation n'ait pas été plus audacieux (il faudra attendre Mary Poppins puis l'Apprentie Sorcière pour être satisfait à ce niveau-là), mais leur réussite formelle est suffisamment remarquable pour passer un très agréable moment sans sourciller.

    En définitive, ce long métrage aujourd'hui méconnu fait penser à Heidi : Jeremiah serait la jeune Heidi, sa grand-mère Kincaid l'équivalent de l'oncle des Alpes, et bien sûr Danny la jeune Blanchette, tous deux étant de la famille des moutons... et sauvés in extremis d'une vente certaine. Une belle leçon de tolérance et de respect envers les créatures de Dieu.

    Film nominé pour l'Oscar® de la meilleure musique.

     Note du disque 4 : Très bon !  Note de l'animé 4 : Très bon !
    Avec Danny, le petit mouton noir, l'un des films préférés de Walt (sans doute parce qu'il retranscrit de manière assez fidèle sa propre enfance), le studio entamait sa production de films à prises de vues réelles qui firent fureur dans les années 50 : l'Île au Trésor, 20.000 Lieux sous les mers, etc. Le long métrage contient de fait moins de séquences d'animation que par le passé, mais celles-ci restent charmantes et gentiment désuettes. Empreint de nostalgie de bout en bout, cet agréable conte est aujourd'hui complètement tombé dans l'oubli, mais cette édition numérique est le moyen idéal de (re)découvrir une œuvre qui mérite assurément d'être reconsidérée, à l'aune du XXIème siècle et de ses extravagances cinématographiques qui commencent déjà à lasser... Et les cinéphiles ne manqueront pas de verser une larme en revoyant la pureté du jeune Bobby Driscoll, jeune acteur prometteur au parcours finalement tragique.


    Points Forts Points Faibles
    + Une production tout à fait charmante
    + Le jeune acteur principal est adorable
    + Les séquences animées, fabuleuses
    - Les séquences animées, rares
    (en gros 10 mn sur 1 h 20 de film)

    Note Globale
    4 : Très bon ! On en redemande !
    Matériel utilisé pour le test :
  • Lecteur DVD Toshiba SD-210EE
  • Téléviseur Philips
  • + Lecteur DVD-Rom Power DVD XP
  • © Walt Disney Pictures
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