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Lupin III
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Le Château de Cagliostro (Kaliosutoro no shiro)
Critique de Algol, le Lundi 09 Décembre 2002 à 14:44
Staff Technique
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Fiche de l'animéPublic : 12+
Origine : Japon
Titre original : Rupan sansei
Type : Film
Genre : Aventure
Durée : 100
Année de prod. : 1979
Produit par : TMS
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Fiche du DVD |
Zone : 2 (Japon)
Format cinéma : 1.85
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 Couleur : NTSC Support : DVD-9 (1 face/2 couches) Boitier : Digipack Disponibilité : Disponible Editeur : Studio Ghibli
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Bonus/Goodies : Animation storyboard de tout le film
Bandes-annonces TV et cinéma
Bandes-annonces Ghibli
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Présentation |
Lupin III: une série à succès
A la fin des années 60, un manga appelé Lupin III et dessiné par Kazuhiko Katô (plus connu sous le pseudonyme de Monkey Punch) attira l'attention de la TMS, qui en acquit les droits en 1967. A l'origine, la TMS souhaitait en tirer un long-métrage. Un film pilote fut réalisé en 1969, mais le projet, sans doute trop novateur, eut du mal à s'imposer, et le film ne fut jamais montré dans un cinéma. La TMS décida alors de réaliser une série télévisée à la place, et c'est ainsi que le premier épisode fut diffusé sur le réseau de Yomiuri TV en octobre 1971. La série, qui comptait 23 épisodes, eut un succès rententissant, dû en grande partie au génie du trio d'exception qui était aux commandes: Yasuo Ohtsuka, Isao Takahata et Hayao Miyazaki.
Mais le public en voulait encore et une deuxième série, de 155 épisodes cette fois, fut diffusée entre 1977 et 1980. La "machine Lupin" était lancée... Une troisième série de 50 épisodes (1984-85) et pas moins de 6 films et 14 téléfilms (voir liste ci-dessous) ont été produits depuis, et le succès ne s'est semble-t-il jamais démenti...
Films
Confiés à différents réalisateurs, ces films sont de qualité assez inégale. A noter que le dernier en date a été réalisé par Monkey Punch lui-même.
- Rupan Sansei (1978)
- Rupan Sansei - Cagliostro no shiro (1979)
- Rupan Sansei - Babiron no Oogon Densetsu (1985)
- Rupan Sansei - Fuuma Ichizoku no Inbo (1987)
- Rupan Sansei - Kutabare! Nostradamus (1995)
- Rupan Sansei - Dead or Alive (1996)
Téléfilms
A partir de 1989, la Nihon Terebi annonça au fans qu'elle allait réaliser un nouveau film sur Lupin III chaque année. Là aussi, malheureusement, la qualité est fort variable, et la magie des deux premières séries semble s'être irrémédiablement envolée...
- Rupan Sansei - Bai Bai Ribatii Kiki Ippatsu! (1989)
- Rupan Sansei - Heminguuei Peepaa no Nazo (1990)
- Rupan Sansei - Naporeon no Jisho wo Ubae (1991)
- Rupan Sansei - Roshia yori Ai wo Komete (1992)
- Rupan Sansei - Rupan Ansatsu Shirei (1993)
- Rupan Sansei - Moeyo Zantetsu Ken (1994)
- Rupan Sansei - Harimao no Zaiho wo oe! (1995)
- Rupan Sansei - Towairaito Jemini no Himitsu (1996)
- Rupan Sansei - Warusa P38 (1997)
- Rupan Sansei - Honou no Kioku (1998)
- Rupan Sansei - Ai no da capo (1999)
- Rupan Sansei - 1$ Money Wars (2000)
- Rupan Sansei - Alcatratz Connection (2001)
- Rupan Sansei - Episode 0: "First Contact" (2002)
Le film
Le Château de Cagliostro, deuxième film mettant en scène Lupin III, est le premier long-métrage réalisé par Hayao Miyazaki. Pour un réalisateur encore "vert" (il n'avait tout de même que 38 ans), s'attaquer ainsi à un personnage emblématique pour un premier film représentait un défi de taille, et Miyazaki insista pour que son ami et mentor Ohtsuka, avec qui il avait déjà travaillé sur la première série de Lupin III, participe à l'aventure.
Le film fut réalisé en sept mois à peine, une véritable performance. S'il ne fut que modérément apprécié par la critique et les milieux "spécialisés", le public, lui, ne s'y trompa pas. Le succès de foule fut immédiatement au rendez-vous et Cagliostro fut élu meilleur film japonais d'animation de tous les temps. Il garda ce titre prestigieux jusqu'en 1984, où il fut détrôné par... un autre Miyazaki, Nausicaä!
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Lupin et son complice Jigen s'enfuient du casino de Monte Carlo, emportant avec eux un butin impressionnant. Mais Lupin déchante rapidement en s'apercevant que les billets sont faux. Il soupçonne vite que ces contrefaçons proviennent de la petite principauté de Cagliostro et décide de mettre la main sur le réseau. En chemin, Lupin et Jigen essayent de sauver une jeune femme poursuivie par des hommes armés, mais malgré leurs efforts, elle est enlevée sous leurs yeux. Lupin décide de tout faire pour la libérer et découvre bientôt que l'instigateur de l'enlèvement n'est autre qu'une vieille connaissance, le Comte de Cagliostro...
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Image |
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Pour un film de 23 ans, le résultat est assez incroyable. Bien sûr, des taches blanches et autres poussières apparaissent ça et là, mais rien de bien terrible, et surtout, rien qui empêche de pleinement savourer le film. On peut aussi signaler que les couleurs sont vives et la compression remarquable. Tout au plus peut-on remarquer un léger flou sur les contours à certains moments.
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Son |
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Le DVD présente deux pistes japonaises et une anglaise, toutes trois en stéréo. Je dois bien admettre que je n'ai pas perçu de réelle différence entre les deux pistes japonaises.
Ceci dit, le son est très honnête. Il manque un petit peu d'espace et d'ampleur, mais il reste très clair et sans la moindre saturation. Le doublage japonais est excellent, contrairement au doublage anglais, horriblement bavard et qui s'acharne à ne laisser aucun blanc dans la conversation. Plus grave, il altère parfois considérablement le sens de la version originale.
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Interactivité |
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Les menus sont fixes et silencieux. Comme c'est l'habitude sur les DVD japonais, le film démarre directement et le menu n'apparaît qu'à la fin.
Le chapitrage permet d'accéder aux 22 parties du film.
Les langues et sous-titres peuvent être changés via le menu, mais aussi avec la télécommande.
Les bonus sont tous regroupés sur le deuxième DVD:
une animation storyboard de tout le film, sur la bande sonore. La fonction "multiangle" permet de voyager entre le storyboard et le film;
les diverses bandes-annonces cinéma et télévision;
bandes-annonces Ghibli.
Le packaging est identique au reste de la collection: boitier Amaray blanc contenant les deux DVD sérigraphiés, et un petit feuillet expliquant le contenu des divers menus.
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Problèmes rencontrés |
Je considère comme un problème le fait que les sous-titres soient tirés non de la version japonaise, mais de la version anglaise, ce qui fait qu'on a des sous-titres même lorsque personne ne parle, et surtout, une altération de sens parfois considérable.
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Bilan artistique |
On peut dire que pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. A 38 ans, et pour son premier long-métrage, Miyazaki prenait sa place parmi les plus grands et posait le premier jalon important d'un carrière qui irait de succès en succès. Non seulement le film montre un maîtrise technique impressionnante (l'animation est fluide, les décors magnifiques de détails et de réalisme) mais surtout, il porte déjà en lui ce qui fait le style de Myazaki: un scénario bien construit; un mélange de genres qui enchaîne avec bonheur action, romance, aventure et émotion, le tout sur un rythme trépidant; des personnages qui ont une véritable épaisseur psychologique (le Lupin de Miyazaki est à ce point de vue bien plus intéressant que celui de Monkey Punch). On peut aussi signaler la petite allusion à la passion de Miyazaki pour les machines volantes (l'autogyro du Comte).
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Note du disque |
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Note de l'animé |
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Le Château de Cagliostro présente tous les ingrédients du grand film d'aventure, à l'image de ce qu'un Spielberg fera avec Indiana Jones: un héros humain, avec ses défauts, mais extrêmement sympathique; une jolie héroïne que le héros doit délivrer des griffes d'un méchant machiavélique; des scènes d'action traitées avec une maestria remarquable; un humour discret mais omniprésent qui apporte un peu de détente après l'action; et cet indispensable petit soupçon de romantisme. Cela peut sembler très caricatural dit ainsi, mais la maîtrise et le talent de Miyazaki sont tels que la recette fonctionne parfaitement, sans effet facile et sans exagération. La scène finale en est un parfait exemple: les réactions de Lupin nous montrent à quel point Miyazaki a "compris" ses personnages et les laisse évoluer en toute liberté.
Cagliostro est un film parfois étonnamment violent et réaliste, à l'opposé de ce que Miyazaki nous donnera plus tard avec un Totoro, un Mononoke ou un Chihiro, mais cela reste néanmoins un Miyazaki, et de ce fait un film attachant et captivant à découvrir absolument.
Malheureusement, ce DVD japonais souffre du même problème que le DVD français, à savoir qu'il est handicapé par des sous-titres tirés directement d'un (très) mauvais doublage. Il semble donc que le seul recours soit le DVD zone 1, qui lui présente des sous-titres tirés directement de la version japonaise.
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Matériel utilisé pour le test :
Lecteur DVD Atex DVD-2700
Téléviseur 29" Hitachi
Ampli Pioneer VSX-D511
Enceintes ALR Jordan Entry 2M SE
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© Monkey Punch / TMS - NTV
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