L'agent Kusanagi fait parti de la section 9, force spéciale de la police. C'est une femme cyborg dotée d'un Ghost, un esprit humain.
Un mystérieux cyber-pirate pénètre les réseaux les mieux protégés. Kusanagi et son équipe partent à sa recherche. Ils suspectent le ministre des affaires étrangères...

Le temps passe et le film se termine. Vous regardez la jaquette. 2 heures pour un sentiment d'une. N'est ce pas la marque des grands films. Le ton du film est sérieux. Oshii, le réalisateur, retranscrit un monde cybernétique où humains et cyborg cohabitent. L'ordinateur possédera t-il une âme ou sera t-il capable de s'en constituer une ? Il y répond affirmativement.
Il vous faudra parfois vous accrocher si vous désirez suivre le scénario à sa première vision. Je vous conseille plutôt de le prendre comme il vient sans trop y réfléchir. Mélangeant habilement action, politique et cyber-life, Ghost In the Shell est une oeuvre culte servi sur un DVD de qualité. Des DVD comme ça on en redemande.

Ryuma (12 Novembre 2003 à 13:48) :

Mamoru Oshii était déjà connu au Japon pour avoir réalisé les superbes films animés de PATLABOR et certains films live moins réussis. Il atteint le sommet de son art grâce à GHOST IN THE SHELL.
Tiré d'un manga de Masamune Shirow (édité chez Glénat), Oshii s'est réapproprié GHOST IN THE SHELL, pour en faire le théâtre des ses interrogations métaphysiques habituelles : qu'est ce qui définit la vie, qu'est ce qui nous définit en tant que personne, ne sommes-nous qu'une somme d'expériences emmagasinées dans une masse organique ?
Abondamment récupéré par MATRIX, GHOST IN THE SHELL offre un panel extraordinaire de tout ce qui fait la science-fiction moderne, intelligente, mais sans oublier une bonne dose d'action. Le film fonce à plein tube et vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer. Un revisionnage sera d'ailleurs sans doute nécessaire pour comprendre toute la profondeur des intrigues qui se nouent durant le récit.
Le DVD nous offre la version originale japonaise et la version française en Dolby Surround ainsi que le doublage anglais en Dolby Digital 5.1. Toutes les pistes sonores sont bonnes mais légèrement différentes : la version originale privilégie par exemple l'environnement sonore dans la scène du marché, alors que les deux autres privilégient la musique d 'ambiance.
Le doublage français est vraiment d'un bon niveau et vous y reconnaîtrez sans mal la voix française de Sigourney Weaver pour Motoko mais aussi celle du doubleur français de Arnold Schwarzenegger pour Batou (et pas Bateau).
L'image est superbe, dans un transfert anamorphique 16/9, et les tons sombres passent sans mal. Comme vous le remarquerez en voyant les noms des doubleurs anglais dans le générique de fin, celle-ci provient du master américain.
Le Making Of est intéressant mais superficiel. Les notes sur la science-fiction sont une bonne idée mais quelle erreur de les avoir proposées seulement de manière défilante et pas sous forme de simples pages... La lecture aurait été facilitée !
GHOST IN THE SHELL est devenu une référence instantanée de la science-fiction animée. Au même titre qu'AKIRA, c'est un film d'animation dont les personnages réussis sont magnifiés par un scénario où brillent profondeur psychologique et intrigues politiques complexes.

Zad (12 Novembre 2003 à 13:48) : C'était la bombe de ce début d'année que tout le monde attendait pour la fin 2000. Et ben voili voilou il est dans les bacs. Alors vite fait le côté technique pour dire que tout va bien mis à part que je n'ai pas réussi à lire la bande annonce qui bloque au bout d'une minute. Pour le film, RAS, un bon son, une bonne image (quoique cette dernière puisse être meilleure si l'on compare à Jinroh).
Allez hop l'artistique... Inutile de le cacher plus longtemps je suis un fan de Shirow donc j'ai un certain parti pris pour GITS. Mais quand même, adapter fidèlement la BD du maître, ce n'est pas donné à tout le monde. Et je pense que Oshii a reussi ! Bien sûr il n'y a pas l'humour caricatural de Shirow, mais Oshii a réussi à s'imprégner du monde de GITS pour en faire quelque chose qui lui appartient sans en trahir l'esprit. Le film peut être assez déroutant parce qu'il met bout à bout différentes histoires qui s'inscrivent dans un tout, comme un film à sketches mais avec des sketches qui tendent vers la même chute. En fait on peut dire que si vous ne comprenez pas tout de l'histoire c'est normal car les protagonistes eux non plus n'ont pas toutes les données. Il faut juste se laisser porter et noyer pour finalement refaire surface avec l'héroine de GITS. Ce que je peux dire de ce film c'est que la fin peut laisser sur sa faim (ndr: ce n'est pas de l'humour). En fait ce sentiment vient du fait que j'ai été surpris que cela se termine: "je n'ai pas vu le temps passer", voila ce que je retiens de ce film.
En note, je pense que les scénaristes de Matrix ont pas mal pioché dans ce film pour le graphisme et pas mal d'autres petites choses, on va donc prendre ça pour un hommage et non du plagiat, mais après c'est quand même un peu exagéré de crier au génie.