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Valse avec Bachir
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Film
Critique de Algol, le Lundi 23 Mars 2009 à 22:13
Staff TechniqueProducteur : Yael Nahlieli, Serge Lalou, Gerhard Meixner, Roman Paul Réalisation : Ari Folman Scénario : Ari Folman Chara. design : Michael Faust, Asaf Hanuka, Tomer Hanuka, Ya'ara Buchman Dir. artistique : David Polonsky Dir. animation : Yoni Goodman Musique : Max Richter Animation : Bridgit Folman Film Gang Acteurs : Avc les voix de Miki Leon, Yehezkel Lazarov, Shmuel Frenkel, Ronny Dayag, Ron Ben-Yishai...
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Fiche de l'animéPublic : 14+
Origine : Israël
Titre original : Vals Im Bashir
Type : Film
Genre : Drame
Durée : 86 minutes
Année de prod. : 2008
Produit par : Bridgit Folman Film GangLes Films d'IciRazor Film
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Fiche du DVD |
Zone : 2 (Europe)
Format cinéma : 1.85
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 Couleur : PAL Support : DVD-9 (1 face/2 couches) Boitier : Mediabook Disponibilité : Disponible (01/03/2009) Editeur : Editions Montparnasse
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Bonus/Goodies : Ari Folman bouleverse Cannes
De Cannes à Sderot
L'histoire d'un film
Scène coupée
Le choc de Sabra et Chatila
La tragédie libanaise
Bande-annonce
10 planches de la BD
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Présentation |
Au milieu des années 80, après son service militaire dans l’armée israélienne, Ari Folman (photo) réalise son rêve : partir seul faire le tour du monde. Deux semaines et deux pays après son départ, Ari réalise qu’il n’est pas fait pour ça. Il s’installe dans une pension en Asie du Sud-Est et écrit à ses amis restés au pays des lettres où il raconte un tour du monde totalement inventé. Cette expérience est déterminante et le pousse à étudier le cinéma.
Son film de fin d’études Comfortably Numb (1991), qui raconte de manière comique et absurde l’expérience de ses proches lors des attaques de missiles irakiens sur Tel-Aviv durant la première Guerre du Golfe, remporte en Israël le prix du Meilleur Documentaire de l’année.
Entre 1991 et 1996, Ari réalise des documentaires pour la télévision israélienne, principalement dans les territoires occupés. En 1996, il écrit et réalise Sainte Clara, un long métrage tiré du roman de l’écrivain tchèque Pavel Kohout. Le film gagne plusieurs prix en Israël dont ceux du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur. Il gagne aussi le Prix du Public au Festival de Berlin. Ari réalise ensuite plusieurs séries documentaires à succès et un deuxième long métrage de fiction : Made in Israel (2001), conte futuriste sur la traque du dernier nazi vivant.
Sa première incursion dans l’animation intervient avec la série documentaire The Material that Love is Made Of (2004), dont chaque épisode commence par quelques minutes animées où l’on voit des scientifiques exposer leur théorie sur l’évolution de l’amour.
La réussite de ce premier essai encourage Ari à renouveler l’expérience avec Valse avec Bachir, documentaire d’animation long métrage. Tiré d’une histoire vraie, le film est un voyage au centre de la mémoire du réalisateur, à la recherche d’images oubliées de la guerre du Liban. Cette traque des souvenirs, la quête de vérité et l’Histoire troublée de la région sont devenues très naturellement la matière même de l’animation.
Tiré du dossier de presse cinéma Le Pacte
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Un soir, dans un bar, un vieil ami raconte au réalisateur israélien Ari Folman un rêve récurrent qui vient hanter toutes ses nuits et dans lequel il est poursuivi par 26 chiens féroces. Toutes les nuits, le même nombre de chiens.
Les deux hommes en concluent qu’il y a certainement un lien avec leur expérience commune dans l’armée israélienne lors de la première guerre du Liban, au début des années 80.
Ari est surpris de n’avoir plus aucun souvenir de cette période. Intrigué, il décide de partir à la rencontre de ses anciens camarades de guerre maintenant éparpillés dans le monde entier. Afin de découvrir la vérité sur cette période et sur lui-même.
Au fur et à mesure de ses rencontres, Ari plonge alors dans le mystère et sa mémoire commence à être parasitée par des images de plus en plus surréalistes…
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Image |
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Rien à redire de ce côté-là. La numérisation restitue parfaitement la palette de couleurs très particulière et les contrastes voulus par le réalisateur. La netteté est impeccable et la compression ne pose aucun problème.
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Son |
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Les deux pistes sonores se montrent de qualité sensiblement égale. Elles sont dynamiques et bien spatialisées, avec un rendu très naturel. Aucun défaut particulier n'a été relevé durant l'écoute.
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Interactivité |
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Menus
Les menus, qui présentent des extraits de l'animé en toile de fond, sont accompagnés d'un fond musical. Le menu principal permet de lancer la lecture et d'accéder aux versions, aux chapitres et aux compléments. Le passage d'un menu à l'autre s'accompagne d'une petite transition animée.
Versions
Ce menu permet de choisir entre la version française et la version originale sous-titrée français. Il est impossible de changer de langue en cours de lecture.
Chapitres
Ce menu permet d'accéder aux différents chapitres du disque, identifiés chacun par une petite vignette animée.
Compléments
L'éditeur nous propose les bonus suivants:
Ari Folman bouleverse Cannes: entretien avec Ari Folman lors de la présentation du film au festival de Cannes (6'43);
De Cannes à Sderot: entetien avec Ari Folman lors de la première israélienne du film, au festival du film de Sderot (6'24);
L'histoire d'un film: la genèse et la production du film expliquées par Ari Folman (18'08);
La mort de Bachir: scène coupée de 40'';
Le choc de Sabra et Chatila: reportage réalisé par France 2 le lendemain de l'annonce du massacre (3'00);
La tragédie libanaise: explications du massacre, de ses causes et de ses conséquences par Joseph Bahout, politologue libanais enseignant à Sciences-Po Paris (10'13);
La bande annonce du film en VOSTF (1'47).
Packaging
Les DVD sérigraphiés sont logés dans un mediabook à l'intérieur sont rangées les dix cartes reprenant les dix premières planches de la bande dessinées tirée du film à paraître chez Casterman.
Teasers |
Eyecatches |
Crédits |
Ecrans-titres |
Sous-titrage génériques |
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Note du disque |
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Note de l'animé |
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Valse avec Bachir, c'est avant tout l'histoire vraie d'un massacre et de son influence sur un jeune homme de dix-neuf ans.
Le massacre est celui des réfugiés des camps palestiniens de Sabra et Chatila, la nuit du 16 au 17 septembre 1982. Un massacre perpétré par les Phalangistes, les milices chrétiennes libanaises, en réponse à l'assassinat de leur leader, Bachir Gemayel (le Bachir du titre) dans un attentat à la bombe. Un massacre qui a fait entre 700 et 3500 victimes selon les sources et que l'armée israélienne, qui pourtant protégeait la zone, n'a pas pu - ou pas voulu - empêcher.
Le jeune homme est Ari Folman, alors soldat de Tsahal, en poste à quelques centaines de mètres à peine des camps. Un soldat tellement marqué par ce qu'il a vu dans le camp le lendemain du massacre qu'il oblitère totalement l'évènement de sa mémoire, jusqu'à n'en garder aucun souvenir.
C'est la quête de ces souvenirs et la recherche des raisons de cette amnésie qu'Ari Folman nous raconte dans son film. Une expérience personnelle qui, comme il le dit lui-même, aurait très bien pu être racontée par un vétéran du Vietnam, de la guerre du Golfe ou d'Irak. Une expérience qu'il a tenu à transmettre aux jeunes générations, afin qu'elles se rendent compte de l'horreur et de l'absurdité des guerres.
Mais cette histoire n'est pas qu'un simple message idéologique ou politique. C'est aussi le cheminement d'un jeune homme avec ses rêves, ses espoirs, ses petits et grands malheurs, qui se retrouve subitement confronté à l'indicible, à l'indescriptible, à l'innomable...
Pour mettre cette histoire en images, Ari Folman savait dès le départ qu'il ne pouvait utiliser qu'un seul moyen d'expression: l'animation. Seule l'animation lui donnerait la liberté nécessaire pour exprimer le monde des rêves, des cauchemars, des souvenirs refoulés, et donner à ceux-ci toute leur force d'expression. Les dessins sont résolument réalistes, les couleurs volontairement limitées. L'ensemble donne l'impression d'une bande dessinée animée mais la qualité d'animation est étonnante. Il suffit de voir la scène d'ouverture avec les chiens en pleine course pour s'en convaincre. Du simple documentaire qu'il aurait pu être, Valse avec Bachir devient une véritable plongée dans l'univers intérieurs des personnes interrogées.
Ce film hors du commun, au sens premier du terme, méritait une édition soignée, et les Editions Montparnasse ont relevé le défi en proposant un DVD d'excellente facture, aux bonus intelligents, qui permettent de situer l'œuvre dans on contexte et d'en mieux comprendre les enjeux. Du tout bon.
Mon avis: Valse avec Bachir est une œuvre à la fois personnelle et universelle; une œuvre intelligente, forte et sensible qui bouleverse le spectateur; une œuvre utile surtout, à un moment où la paix, au Proche-Orient comme en d'autres endroits de la planète, parait plus fragile et plus illusoire que jamais; une œuvre enfin qui pourra peut-être éveiller les consciences et empêcher que les erreurs d'hier se répètent demain. Une œuvre à voir, tout simplement.
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Matériel utilisé pour le test :
Lecteur DVD Denon DVD-1920
Téléviseur Plasma 42" Panasonic TH-42PZ80E
Ampli Denon DRA-1508
Enceintes JM Lab Electra 906
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Lecteur DVD GSA-H73N
PowerDVD 7.0 Ultra
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© 2008 Bridgit Folman Film Gang, Les Films d'Icic, Razor Film Produktion, Arte France et Noga Communications-Channel 8
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