Né en 1961, après La Belle au Bois Dormant (1959) et avant Merlin l’Enchanteur (1963), le dessin animé Les 101 Dalmatiens est l’un des tout derniers créés sous la direction de Walt Disney, mort en 1966. Il inaugurait alors un genre nouveau pour les Studios, loin des contes de fées.

Mettant en scène une famille londonienne et ses fidèles dalmatiens, l’intrigue s’articule autour de l’enquête policière sur la disparition des chiots des dalmatiens. Cruella d’Enfer, qui est sans aucun doute derrière cette machination, est considérée par beaucoup comme la plus réussie des méchantes Disney.

Roger Radcliff, doux rêveur, passe le plus clair de son temps à tirer sur sa pipe en composant des chansons d’amour. Pongo, son fidèle dalmatien, ne partage pas complètement les joies de cette existence solitaire.

Il décide donc de prendre les choses en main. Il colle son museau à la fenêtre, regarde défiler les passantes accompagnées de leurs chiennes et commente: trop grandes, trop maigres, ... aucune ne l’inspire. Jusqu’au moment où apparaît une divine créature tenue en laisse par une exquise jeune femme. L’occasion est trop belle. Une promenade s’impose. Pongo aboie à en perdre la voix.

Quelques jours plus tard, le rêve est devenu réalité. Roger n’a d’yeux que pour Anita, Pongo brûle d’amour pour Perlita, une dalmatienne comme lui. Une douce harmonie s’installe dans la demeure. La naissance de Lucky, Patch, Rolly... soit quinze adorables chiots les comble de joie. Leur bonheur serait total si Cruella, une ancienne camarade de classe d’Anita, ne convoitait les chiots pour leur fourrure. Le refus catégorique de Roger de lui céder la portée, la met dans une rage folle.

Mais Cruella n’est pas femme à s’avouer vaincue. Elle charge Jasper et Horace, deux holibrius, de se procurer par tous les moyens la progéniture à quatre pattes. À peine ont-ils accompli leur méfait que la nouvelle du kidnapping, répercutée par la gente canine, se répand dans Londres et ses environs avant de parvenir aux oreilles du Colonel. Le vieux chien tout poilu vit à proximité du sinistre repaire de Cruella. Secondé par le Sergent Tibbs - un chat de gouttière - il finit par découvrir les chiots, séquestrés avec des dizaines d’autres ...

Lorsque Roger et Anita se sont rencontrés, leurs chiens, Pongo et Perlita, se sont, eux aussi, épris l'un pour l'autre. Quelques temps plus tard, et alors que les dalmatiens venaient d'avoir 15 magnifiques chiots, Cruella décida d'enlever les petits afin d'augmenter le nombre de manteaux de fourrures qu’elle pourrait produire. Mais l'amitié entres animaux va bien au delà des frontière et la méchante femme aura beau cacher les 99 chiots en sa possession, il y aura toujours une bête dans les parages pour donner l'alerte...
Disney avait choisi, pour une fois, un scénario qui n'était pas en rapport avec un compte de fée. Ici, on retrouve un parallèle homme/animal plutôt intéressant à découvrir, surtout au niveau de la cohabitation. Trouvant des techniquement pour faire communiquer les chiens et leurs maîtres, le scénario ne dénature ici jamais la relation qu'il peut y avoir entre les deux mais utilise subtilement un langage que l'on pourrait assimiler à un langage des signes. Le résultat est totalement à la hauteur et permet de faire naître une grande complicité entre les différentes races sans que la parole ne soit utile.

Techniquement, ce film est vraiment de bonne qualité. Il dispose de décors fouillis et d'une animation fluide et détaillée. Bien entendu, tout ceci est fait dans un style à l'ancienne qui reste fort agréable au final et qui devrait, sans nul doute, plaire tant aux petits qu'aux adultes. Les deux doublages sont eux aussi très réussi avec un bon choix de voix. L'on appréciera les quelques chansons qui étaient l'une des marque de fabrique Disney à l'époque.
L'édition DVD est un peu légère au niveau packaging mais dispose d'un bon contenu. Le film propose un encodage de qualité. Les bonus, variés, devraient plaire à chacun et tout âge y trouvera son compte au final. Voilà qui est bien l'essentiel pour un disque dit Familial.

Mon avis

Quel bonheur de (re)découvrir ce film. Avec une réalisation soignée et un grand souci du détail, la bonne humeur des personnages ampli la pièce sans aucune difficulté. Humour, scènes d'action et passages tendres, tout y est pour passer une excellente soirée en famille. Le support numérique permet, une fois de plus, de visionner ce chef d'œuvre dans des conditions exemplaires, comme si le film n'avait jamais vieilli.

Voici donc un disque très complet qui sera surement acheté pour les enfants et consommer par toute la famille...