Disons-le d'emblée, Oban Star-Racers est une véritable réussite visuelle. Si le character design peut surprendre de premier abord, avec ses personnages dépourvus de nez, il faut bien avouer que les protagonistes sont diversifiés et très expressifs, et que les dessinateurs font preuve d'une imagination sans limites en ce qui concerne les extraterrestres qui abondent dans la série. Cette imagination se retrouve également dans le design mécanique (même si les influences extérieures se font sentir, comme par exemple celle de Star Wars I et de sa course de pods). Les décors quant à eux sont superbes, riches en couleurs et en détails, les éclairages subtils, et l'animation fluide et précise. Et que dire de l'intégration entre 2D et 3D, quasi parfaite, ce qui montre que les studios français (en l'occurence le studio Pumpkin 3D ici) peuvent faire jeu égal avec les meilleurs studios japonais.
Le scénario lui aussi se montre intéressant. Si l'histoire de base est assez convenue, on saluera l'importance qui est donnée aux personnages - des personnages qui ont chacun leur passé et leurs blessures - et aux relations qui les unissent, génératrices de tensions et de rebondissements. De plus, malgré ce que le scénario pourrait avoir de répétitifs avec ses courses qui s'enchaînent, ces dernières se montrent assez diversifiées et passionnantes pour éviter la moindre lassitude.
Il me faut encore parler de deux éléments qui viennent parachever la réussite d'Oban. Il y a tout d'abord la musique de Taku Iwasaki (Kenshin OAV, Witch Hunter Robin, R.O.D), qui fait preuve de son inspiration habituelle et qui nous livre une partition absolument superbes. Je ne peux d'ailleurs que vous encourager à vous procurer la bande originale chez Wasabi. Et enfin, on ne peut terminer sans dire un mot du doublage qui a sans aucun doute contribué au succès de la série lors de sa diffusion TV. L'équipe de comédiens fait preuve d'une grande solidité et restitue à merveille les caractéristiques des personnages: le courage et la volonté de Molly, la bougonnerie de Don Wei, le côté paternaliste de Rick envers Molly, l'élégance et la noblesse d'Aikka ou encore la naîveté et la maladresse de Jordan.