L'histoire
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Misaki Saiki a toujours été capable de voir les fantômes. Ce talent particulier lui a valu d’être recrutée en tant que consultante par un département spécial de la ville de Tokyo qui s’occupe de cas touchant au surnaturel. Hélas, le surnaturel ne paie pas vraiment, aussi Misaki est-elle obligée de travailler comme dominatrice dans un club de sadomasochisme, où elle s’est taillé une solide réputation, à un point tel que ses clients lui vouent un véritable culte. Entre les esprits à la recherche d’une bonne âme qui les aidera à trouver le repos et une horde d’adulateurs plus que zélés constamment à ses trousses, Misaki n’a pas une minute pour elle…

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Présentation générale
Basée sur le manga de Sankichi Meguro et Saki Okuse, publié au Japon par Kadokawa Shoten, Ghost Talker’s Daydream est une courte série de quatre OAV produite en 2004 par le studio HAL Film Maker, auquel on doit notamment Pretear, Princess Tutu et Strange Dawn. Elle est réalisée par Osamu Sekita, qui a travaillé sur de nombreuses séries de la franchise Gundam. C’est Kenichi Kanemaki (Galaxy Angel, Ai yori aoshi, Aika, Chroniques de la Guerre de Lodoss) qui est au scénario, tandis que le character design est assuré par Akemi Kobayashi (Pretear, Strange Dawn).

Misaki se voit confier une nouvelle mission par Soichiro: il s'agit d'enquêter sur un appartement qui serait hanté par les fantômes d'une jeune femme qui y a été assassinée et de sa petite fille. Quand Misaki se rend sur les lieux, elle y découvre une jeune fille en train de se faire agresser par un homme armé d'un couteau...

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Après une soirée bien chargée, Misaki doit se rendre à Nakano, où il se passe des choses bizarres. Dans le métro, elle retrouve la jeune Ai Kunugi, qu'elle avait aidée au cours de son enquête précédente. Celle-ci lui confie que depuis cette affaire, elle est elle aussi capable de voir les esprits. Misaki lui conseille alors de les ignorer...

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Misaki prend des vacances bien méritées à Hakone, où elle souhaite utiliser les vertus d'une source naturelle afin de gagner la pilosité qui lui fait défaut. Pendant ce temps, non loin de là, des travailleurs sur un chantier exhument des ossements. Un vétéran de la police pense qu'ils sont liés à une histoire d'enlèvement vieille de plusieurs années...

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Toujours à la recherche de Misaki, Ai et Soichiro arrivent finalement à Hakone. Ils y retrouvent Fujiwara, qui les emmène à l'auberge où loge Misaki, à la fureur de cette dernière. De son côté, l'inspecteur Yamazaki persuade Misaki de l'accompagner à l'ancien domicile d'Ichinose, la personne soupçonnée d'avoir enlevé tous les enfants...

Avec Ghost Talker's Daydream, Dybex nous propose une fois de plus une oeuvre originale et fort sympathique. En plus d'atouts visuels non négligeables (malgré un character design un peu fluctuant au niveau qualité), cette courte série d'OAV propose un scénario qui sort quelque peu des sentiers battus en présentant un savant mélange d'humour, de surnaturel, d'érotisme léger et de drame, voire même de violence lorsque cela est nécessaire. Le personnage de Misaki est très attachant en dépit de son caractère pour le moins particulier. Les brefs échos que l'on a de son passé nous permettent de mesurer à quel point elle a souffert de son don étant petite et l'on comprend dès lors son attitude vis-à-vis d'Ai. Le personnage de Soichiro est lui aussi un peu plus complexe qu'il n'y parait de premier abord. Si l'on ne voit tout d'abord en lui qu'un pervers un peu névrosé qui a de plus une peur panique des fantômes, on pourra s'apercevoir qu'il se montre très protecteur envers Misaki et qu'il fait preuve de dispositions certaines pour le combat au corps à corps. Si l'on ajoute à cela une jeune fille qui voit les morts et adore les ours en peluche et un étudiant photographe obsédé par "Maîtresse Misaki", on obtient une galerie de personnages sympathiques en diable qui nous font passer d'agréables moments.

Côté édition, Dybex nous propose un petit coffret bien réalisé, à la qualité technique plus que satisfaisante et au packaging réussi. Les bonus sont amusants et la seule chose que l'on pourrait finalement regretter, c'est encore une fois l'absence d'une VF.

Mon avis: sans être un chef d'oeuvre impérissable, Ghost Talker's Daydream fait preuve d'assez de qualités pour attirer l'attention des amateurs de surnaturel qui ne dédaignent ni l'humour ni une (bonne) pincée de fan service. C'est original, c'est distrayant, et cela se laisse regarder avec beaucoup de plaisir.