Basée sur les personnages et l’œuvre originale de Kenji Tsuruta, publiée dans les magazines « Weekly Morning » et « Monthly Afternoon » de l’éditeur japonais Kodansha, Spirit of Wonder est une série de 4 OAV produite en 1991 par Ajiado, petit studio encore peu connu à qui l’on doit notamment Street Fighter II – The movie, Ruin Explorers, Here is Greenwood ou encore Dark Myth. Elle se compose d’un récit en deux parties, Le Club des Jeunes Scientifiques, réalisé par Takashi Anno (Yoma, Dark Myth, Hakkenden), et de deux courts-métrages, Miss China a rétréci et La Planète de Miss China, réalisés par Masaya Fujimori (Pokemon – Le film, Inuyasha – Le film).

Bristol, Angleterre, 1908. L’enfance de trois jeunes garçons, Cooper, Gordon et Shepherd, est bercée par les récits et les théories de Percival Lowell, qui affirme qu’il y a de la vie sur Mars. Rêvant de pouvoir un jour vérifier cette théorie, nos trois amis fondent le Club des Jeunes Scientifiques et se dévouent corps et âme à leurs recherches. Cinquante ans plus tard, le rêve s’apprête à devenir réalité. Aidés par Windy, la fille de Gordon, elle-même une scientifique particulièrement brillante, et par Jack, le mari de cette dernière, les membres du Club des Jeunes Scientifiques construisent une machine volante qui les emmènera sur Mars…

Liste des épisodes:
01. Partie 1
02. Partie 2

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Miss China est la propriétaire d’un restaurant chinois situé à Bristol. Sa vie serait un long fleuve tranquille si elle n’avait à endurer les fantaisies du professeur Breckenridge, un savant un peu fou qui passe son temps à inventer des machines plus farfelues les unes que les autres… et qui ne paie pas son loyer. Et la pauvre Miss China se retrouve bien souvent victime malgré elle des expériences de Breckenridge...

Liste des épisodes:
01. Le rétrécissement de Miss China
02. La planète de Miss China

Spirit of Wonder est une petite série sans prétention qui traite, non sans humour, de la découverte scientifique et de ses conséquences. La première partie, Le Club des Jeunes Scientifiques, ressemble un peu à ces vieux romans d'anticipation à la Jules Verne (même si l'histoire se déroule à la moitié du 20ème siècle) et nous montre comment des sexagénaires réalisent leur rêve d'enfance grâce à leur opiniâtreté, mais aussi grâce aux théories d'une jeune scientifique visionnaire. Au passage, l'auteur évoque certains noms intimement associés à la théorie du Big Bang, tels que George Gamow (Georgy Antonovitch Gamow, Russie, 1904-1968), grâce à qui le terme "Big Bang" va passer à la postérité, et Arno Allen Penzias (USA, 1933-) et Robert Woodrow Wilson (USA, 1936-), qui vont prouver l'existence du rayonnement thermique fossile - appelé maintenant fond diffus cosmologique - issu du Big Bang, une découverte qui leur vaudra le prix Nobel de physique en 1978. L'histoire est plaisante mais le rythme est un peu mou et finalement, tout aurait pu tenir en moins d'une heure. Niveau visuel, l'animation est correcte sans être extraordinaire mais le character design n'a pas la finesse de l'original.
Les courts-métrages de Miss China sont eux plus ouvertement humoristiques. Le rétrécissement de Miss China est une variation japonaise de Chérie, j'ai rétréci les gosses et La planète de Miss China semble avoir été écrit par quelqu'un ayant fortement abusé de substances psychédéliques. Au niveau visuel, par contre, le trait de Fujimori met mieux en valeur les personnages créés par Tsuruta.

Au niveau de l'édition, ce coffret Zone 2 fait un peu pâle figure face à son homologue américain. Si l'on a droit ici à un packaging plus luxueux et un court-métrage absent de l'édition Zone 1, cette dernière offrait une bien meilleure qualité d'image. De plus, la version française souffre d'un défaut majeur: une adaptation déplorable qui accumule les maladresses, les erreurs, les non-sens et les absurdités. C'est à se demander si la personne en charge du sous-titrage est un traducteur professionnel et s'il comprend le japonais. Et je ne parle même pas du manque évident de recherche (le collègue de Wilson s'appelle Penzias et non Enchias, il suffit d'une recherche de trois secondes sur internet pour le découvrir). La comparaison avec le sous-titrage de La coupe de Miss China, réalisé par une autre personne, permettra de mesurer la différence. Messieurs les éditeurs, par pitié, si vous voulez que les gens arrêtent de se tourner vers des produits pirates, offrez-nous du travail professionnel!!

Mon avis: Spirit of Wonder est une oeuvre sympathique mais qui manque d'un petit quelque chose permettant d'accrocher le spectateur du début à la fin. Ca se laisse regarder une fois, mais il y a peu de chance que j'y revienne un jour. Il faut de plus composer avec une adaptation française médiocre qui n'arrange rien à l'affaire. Cette sortie se sera fait attendre un an, et le résultat est loin d'être à la hauteur. Un coup dans l'eau de la part de l'éditeur.