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Les Contes de l'Horloge Magique

Film

Critique de Gersende Bollut, le Mardi 09 Août 2005 à 23:16

Staff Technique
Oeuvre orig. : le Brave petit soldat de plomb d'Hans Christian Andersen (la Petite Parade)
Producteur : Ladislas Starewitch et Louis Nalpas
Réalisation : Ladislas Starewitch et Jean Rubak
Scénario : Ladislas Starewitch
Décors : Ladislas Starewitch
Dir. artistique : Xavier Kawa-Topor
Musique : Jean-Marie Sénia / Chanson : Galaïs
Animation : Ladislas Starewitch
Acteurs : Nina Star, Rufus (voix off)
Fiche de l'animé
Public : Tous
Origine : France
Titre original : (idem vf)
Type : Film
Genre : Fantastique
Durée : 1 h
Année de prod. : 2003
Produit par : Léona-Béatrice Martin-Starewitch, Gébéka Films et le Forum des Images

Fiche du DVD
Zone : 2 (Europe) 2 (Europe)
Format cinéma : 1.33 Plein écran
Format vidéo : 4/3
Support : DVD-5 (1 face/1 couche)
Boitier : Digipack
Disponibilité : Disponible (16/08/2005)
Editeur : Editions Montparnasse
Format sonore
Français
Dolby Digital Stéréo
Français Stéréo

Sous-titre(s) : Aucun
Bonus/Goodies :
  • Bandes-annonces de l'éditeur
  •  Présentation
    Ce programme est la compilation de trois films de Ladislas Starewitch (la Petite Chanteuse des rues, la Petite Parade et l’Horloge magique, réalisés entre 1924 et 1928). Plus d’une heure de total enchantement en hommage à ce premier virtuose de l’animation, père dans les années 20 de la "ciné-marionnette" et génial devancier de Peter Lord (Wallace et Gromit) et d'Henry Selick (l’Etrange Noël de Monsieur Jack).

    3 : Sympathique
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    Dans la nuit, au sommet d’une grande et belle horloge, s’animent trois petits automates : un singe agile, une jolie danseuse et un bouffon acrobate, mus par de savants mécanismes. Nina, la petite fille de l’horloger, se met à rêver : la voici petite chanteuse des rues, puis ballerine amoureuse d’un petit soldat de plomb, et enfin princesse à la recherche de son beau chevalier perdu dans la forêt enchantée. De cambriolage en attaque de château fort, de sirène en dragon, l’aventure ne s’arrête jamais… Comme les aiguilles d’une horloge.
    Trois jolis récits puisant largement dans l'univers de contes connus de tous.



     Image
    4.5 : Excellent !
    Le master est propre, net, sans artefacts gênants ou poussières malvenues. Ce qui, eu égard à l'âge des films (quelques 80 années), relève de l'exploit ! Le travail de restauration n'est pour une fois pas un simple argument commercial, ce qui mérite d'être salué. Quant aux séquences en animation traditionnelle, conçues pour opérer des transitions entre les trois courts-métrages, il n'y a rien non plus à reprocher : c'est de toute beauuuuté.
    Compression générale sans faille.
     Son
    4 : Très bon !
    La seule piste proposée est évidemment française, laquelle bénéficie d'une Stéréo claire, sans le moindre petit souffle à l'horizon... La musique et les divers bruitages, très discrets, sont judicieusement répartis, et la voix off du sympathique Rufus transporte le spectateur, instantanément conquis.
     Interactivité 1 : Nul ! Packaging 4 : Très bon !
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    Les Editions Montparnasse avaient habitué à mieux en terme d'interactivité... Un module sur le travail de restauration entrepris par la petite fille du cinéaste pour exhumer ces films ou un reportage sur le doublage signé Rufus auraient été les bienvenus ! Hélas il n'y a rien de tout cela, et il faut donc se contenter de trois bandes-annonces dans le traditionnel Espace Editions Montparnasse (le Dirigeable Volé, le Vieil Homme et la Mer et Mari Iyagi). Bon point en revanche pour les menus, animés et sonorisés, qui sont du plus bel effet. La jaquette du DVD est également soignée, alliant raffinement et sobriété.

     Réhabilitation de petites pépites 
    L’idée du projet vient de Léona-Béatrice Martin-Starewitch, petite fille du cinéaste, du distributeur cinéma pour enfants Gébéka Films et du Forum des Images, qui ont voulu rendre cet inestimable patrimoine accessible au spectateur d‘aujourd’hui en produisant en 2003 un long métrage qui réunisse, avec une certaine unité narrative, plusieurs œuvres de Starewitch. Les Contes de l’Horloge Magique se fondent sur le travail d’inventaire historique et la restauration méthodique de l’œuvre originale, accomplis par Léona-Béatrice Martin-Starewitch et son époux François Martin. Cette connaissance intime des films et de leur créateur a permis, tout en restant fidèle à l’esprit d’origine, de donner dans ce projet une juste place à l’interprétation contemporaine. L’extrême cohérence de l’univers de Starewitch et la présence d’un personnage commun aux trois films, une petite fille interprétée par Jeanne Starewitch, alias Nina Star, sa fille cadette, ont permis d’imaginer une continuité à l’ensemble.
    La collaboration du compositeur Jean-Marie Sénia (chansons pour Montand ou Moustaki) et du réalisateur d’animation Jean Rubak (Robinson et compagnie), a ainsi apporté des solutions artistiques aux deux enjeux essentiels de la production : la restitution d’une musique et d’une narration fidèle à l’imaginaire de Ladislas Starewitch. Enfin, la voix de Rufus (le Fabuleux destin d’Amélie Poulain), à la fois proche, chaleureuse et mutine, accompagne divinement l’univers fantastique et merveilleux des Contes de l’Horloge Magique. Le film est sorti en France au cinéma en décembre 2003.

    Un mot concernant la retouche numérique opérée sur ces courts-métrages. Tout d'abord, la suppression des cartons a nécessairement accéléré le rythme des films : elle a donc nécessité de façon ponctuelle une intervention sur le montage, pour contourner des difficultés de raccord, ainsi que quelques trucages. Ces opérations sont restées les plus discrètes possibles, par respect de l’œuvre. Aucune intervention majeure sur les images, les cadres, les durées des plans ni sur l’ordre des séquences n’a été opérée.
    En revanche, la mise en couleur résulte d’un parti pris artistique. Si, à l’origine, les négatifs des films étaient en noir et blanc, les copies, elles, étaient entièrement colorisées, selon la volonté expresse de Starewitch, par des traitements chimiques permettant soit des virages couleurs uniformes de la pellicule, soit, par des moyens plus sophistiqués, d’appliquer plusieurs couleurs différentes sur une même image. Enfin, Starewitch avait parfois recours à des colorisations image par image de certains éléments. Après examen des fragments de pellicule restants des copies originales et des catalogues des traitements couleurs que proposaient les laboratoires au début du XXème siècle, ces effets ont été transposés avec les moyens numériques contemporains (palette graphique, étalonnage...).

     Bilan artistique   
    3.5 : Bon
    Les productions animées du début du siècle dernier conservent décidément un charme fou. Preuve en est avec ce programme, mené à bien par Léona-Béatrice Martin-Starewitch, petite fille de Ladislav, dont la poésie, la grâce et la perfection formelle ne peuvent que forcer le respect et produire des étincelles dans les yeux de tout spectateur féru d'animation image par image. Si les trois courts-métrages proposés ne constituent pas le gratin de la filmographie du maître, la sincérité du propos, la naïveté touchante des récits et l'apparente simplicité de la technique ne peuvent qu'emporter l'adhésion. L'aspect désuet de l'ensemble n'échappera évidemment à personne, mais voilà des films qui savent prendre leur temps et imposer un tempo singulier dans lequel l'instance spectatorielle a le temps de se poser, sans jamais ennuyer, endormir ou lasser. Tour de force d'autant plus grand que les histoires reprennent de grands classiques de l'imaginaire collectif, puisant de façon assumée dans des contes universels... Peuplés de fées accortes et de lutins malins, de brave petit soldat et de singe farceur, de prince charmant forcément téméraire et de belle princesse inévitablement en détresse, ces courts-métrages offrent un ravissement des sens qui frise l'extase cinéphilique.

    "Le cinéma rend visibles les rêves de l’imagination"
    Ladislas Starewitch (1882-1965)

     Note du disque 3.5 : Bon  Note de l'animé 3.5 : Bon
    Marre des prouesses pyrotechniques souvent sans âme des films en synthèse tel qu'il en fleurit des dizaines depuis déjà quelques années ? Alors profitez de l'occasion que vous offre ce DVD pour plonger sans retenue dans un cinéma d'antan qui fleure bon l'artisanat et le travail fignolé jusque dans les moindres aspects. L'univers de Ladislav Starewitch, précurseur de toute une école d'animateurs nourris au sein de l'animation image par image, est intemporel et séduira sans peine les nouvelles générations. Quant aux férus de stop motion, pas besoin de leur dire deux fois...


    Points Forts Points Faibles
    + Un film de Starewitch ne se refuse pas
    + Des récits magiques qui
    émerveilleront les plus jeunes
    + Qualité technique du DVD optimale
    - Aucun supplément, snif

    Note Globale
    3.5 : Bon titre ! A conseiller.
    Matériel utilisé pour le test :
  • Lecteur DVD Toshiba SD-210EE
  • Téléviseur Philips
  • + Lecteur DVD-Rom Power DVD XP
  • © Léona-Béatrice Martin-Starewitch, Gébéka Films et le Forum des Images
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