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Tokyo Godfathers
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Film
Critique de Algol, le Vendredi 23 Avril 2004 à 12:15
Staff TechniqueOeuvre orig. : Satoshi Kon Prod. exécutif : Shinichi Kobayashi, Masao Takiyama, Taro Maki Réalisation : Satoshi Kon Scénario : Keiko Nobumoto, Satoshi Kon Chara. design : Kenichi Konishi, Satoshi Kon Dir. artistique : Nobutaka Ike Dir. animation : Kenichi Konishi Dir. photographie : Katsutoshi Sugai Musique : Keiichi Suzuki Acteurs : Gin: Toru EmoriHana: Yoshiaki UmegakiMiyuki: Aya Okamoto
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Fiche de l'animéPublic : 12+
Origine : Japon
Titre original : (idem vf)
Type : Film
Genre : Comédie
Durée : 92 minutes
Année de prod. : 2003
Produit par : Mad HouseTokyo Godfathers Committee
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Fiche du DVD |
Zone : 1 (US)
Format cinéma : 1.85
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 Couleur : NTSC Support : DVD-5 (1 face/1 couche) Boitier : Digipack Disponibilité : Disponible (13/04/2004) Editeur : Columbia Tristar
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Bonus/Goodies : Making of
Illustration de Satoshi Kon
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Présentation |
Tokyo Godfathers est le troisième long-métrage réalisé par Satoshi Kon, après Perfect Blue et Millenium Actress. Comme les films précédents, il est animé par Mad House. Le scénario est dû à une collaboration entre Kon lui-même et la géniale Keiko Nobumoto ( Cowboy Bebop, Wolf's Rain).
Pour en savoir plus sur Satoshi Kon et son oeuvre, je vous recommande la lecture de l'article que nous lui avons consacré.
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Tokyo, la veille de Noël. Trois marginaux, Gin, un clochard aigri et désabusé, Hana, une ex-drag queen et Miyuki, une adolescente fugueuse, trouvent un bébé abandonné en fouillant les poubelles. Touché par cette découverte, ce trio de héros bien improbables va alors se mettre en tête de retrouver les parents de la petite fille...
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Image |
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Pas grand-chose à signaler de ce côté: on a affaire à un master très propre et assez bien traité, avec une définition très correcte, des couleurs bien rendues et une compression parfaitement maîtrisée. Par contre, on notera du grain sur l'image ainsi que du bruit vidéo sur les aplats sombres.
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Son |
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La piste sonore n'a révélé aucun problème lors de l'écoute. Il s'agit d'un 5.1 dynamique et bien équilibré. Le film n'étant pas très spectaculaire, les surround ne sont pas vraiment exploités mais l'ambiance sonore est fort bonne.
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Interactivité |
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Menus
Les menus sont accompagnés d'un fond musical et fixes, à l'exception d'un effet d'animation sur le menu principal. Celui-ci permet de lancer le film et d'accéder aux sous-titres, au chapitrage, aux bonus et aux bandes-annonces. la navigation est claire et le passage d'un menu à l'autre immédiat.
Sous-titres
Ce menu permet de choisir entre quatre options de sous-titrage: sous-titres anglais, français, espagnol, portugais, pas de sous-titre. Il permet également d'activer les sous-titres pour le making of. Toutes ces opérations peuvent aussi s'effectuer à l'aide de la télécommande. A noter que le français disparait des sous-titres pour le making of.
Chapitrage
Ce menu est composé de sept pages présentant chacune quatre chapitres, identifiés par une petite vignette fixe et un titre.
Bonus
Les bonus se résument à un reportage vidéo d'une vingtaine de minutes intitulé making of, où l'on n'apprend finalement que fort peu de choses à propos du film lui-même et qui est avant tout un objet promotionnel. Décevant. Le DVD contient également la reproduction d'un dessin de Miyuki signé par Satoshi Kon.
Bandes-annonces
L'éditeur nous propose les bandes-annonces de Tokyo Godfathers, Astro Boy, Cowboy Bebop - Le film, Cyborg 009, Memories, Metropolis, Returner et Steamboy.
Packaging
Très quelconque, le packaging nous offre un disque sérigraphié logé dans un boitier Amaray noir.La jaquette présente nos trois complices et le bébé en face avant. Le "livret" est un simple feuillet qui propose une revue de presse d'un côté et d'autres titres Columbia au dos. Marketing, quand tu nous tiens...
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Bilan artistique |
Avec Tokyo Godfathers, Satoshi Kon nous propose un film bien différent de ses deux premiers opus. Après la violence et l'angoisse de Perfect Blue et l'ambiance douce-amère, façon fin de siècle, de Milleniun Actress, le réalisateur nous offre ici une comédie dramatique étonnamment positive et remplie d'énergie.
Le scénario concocté par Kon et Nobumoto est un véritable petit bijou. Dès le départ, il suit une démarche assez osée en choisissant comme "héros" des sans-abris, individus mis en marge de la société et malheureusement très nombreux à Tokyo. Mais il évite habilement les poncifs du genre en nous offrant des personnages hauts en couleurs qui vont être plongés dans une suite d'aventures complètement rocambolesques, de retournements de situations et de rencontres inattendues. Si le ton général est à la comédie, avec des moments franchement hilarants et une extraordinaire galerie de personnages secondaires, l'histoire n'en contient pas moins toute une série de mini-drames personnels qui donnent une dimension très humaine au film. Ainsi, petit à petit, on va faire la connaissance de nos trois personnages et apprendre comment les circonstances de la vie en ont fait des sans-abris. Tout cela est raconté avec beaucoup de pudeur et de subtilité, et même une petite note de magie et de poésie (les haïku de Hana).
Si le scénario est excellent, l'aspect visuel n'est pas en reste. Les décors sont tout simplement magnifiques, d'une précision et d'un niveau de détail assez extraordinaires, et ils sont mis en valeur par une palette de couleurs savamment dosée et des éclairages subtils. L'approche est très cinématographique, tout comme la réalisation de Satoshi Kon, dynamique mais sans effets. Le character design est typique des oeuvres de l'auteur. Les personnages ont un design clairement asiatique et leurs mimiques sont particulièrement expressives, voire même parfois carrément exagérées. Cette expressivité des visages est encore renforcée par le doublage, vraiment excellent, chacun des acteurs étant en parfaite adéquation avec son personnage.
On pourra remarquer l'originalité du générique de début, dans lequel les crédits apparaissent sous forme d'enseignes, de néons ou d'affiches publicitaires, se fondant ainsi parfaitement dans le décor.
Les musiques de Keiichi Suzuki sont rythmées et agréables mais elles ne resteront pas dans les mémoires, et je reste assez perplexe quant à l'arrangement de la Neuvième de Beethoven qui sert de musique au générique de fin...
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Matériel utilisé pour le test :
Lecteur DVD Pioneer DV-533
Téléviseur 29" Hitachi
Ampli Pioneer VSX-D511
Enceintes ALR Jordan Entry 2M SE
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© Satoshi Kon - Mad House / Tokyo Godfathers Committee
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Packaging |
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Algol |
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