Présentation générale
La série animée Peace Maker Kurogane est tirée du manga de Nanae Kurono. Celui-ci se décompose en deux parties: Shinsengumi Imon Peacemaker, publié chez Gangan Comics, et sa suite, Peace Maker Kurogane, publié par MAG Garden. L'animé a vu le jour en 2003, sous la houlette du réalisateur Tomohiro Hirata (Kishin Corps, MADOX-01, Melty Lancer). Le scénario est confié à Hiroshi Yamaguchi (Bastard!, Betterman, ArgentoSoma, Blue Submarine no. 6, Gate Keepers, Melty Lancer...) et Naoko Hasegawa (Ah! My Goddess, Armitage: Dual-matrix), tandis que le character design et la direction de l'animation sont assurés par Akemi Hayashi (Fruits Basket).

La série a commencé sa diffusion au Japon le 7 octobre 2003, sur TV Asahi.

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Le contexte historique
L'histoire de Peace Maker Kurogane se passe pendant le bakumatsu (1853-1868), l'époque qui marque la fin du shogunat d'Edo (ou ère Tokugawa) et la transition vers la restauration dite "de Meiji", qui marque le retour de l'empereur au pouvoir.
A la fin du 16ème siècle, l'histoire de Japon est marquée par de nombreuses guerres entre seigneurs locaux. L'empereur a perdu son pouvoir et l'anarchie règne dans le pays. En 1600, Ieyasu Tokugawa (photo), l'un des seigneurs de guerre impliqués dans les conflits, remporte une victoire décisive sur ses rivaux à la bataille de Sekigahara. En 1603, il est nommé Shogun et instaure un pouvoir central militaire et une dynastie qui va durer plus de 250 ans. Cette époque, appelée "ère Tokugawa" ou encore "ère Edo" (le Shogun établit en effet la capitale à Edo - aujourd'hui Tokyo), va se caractériser par une féodalisation très forte de la société et par un repli du pays sur lui-même à partir de 1635. L'empereur n'a plus qu'un pouvoir religieux très théorique.
Le shogunat assure l'unité nationale, politique et économique du Japon et ce développement économique s’accompagne d’un développement artistique et culturel certain. En revanche, la fermeture des frontières freine le progrès social et industriel, ainsi que le développement technologique.
Au début du 19ème siècle, les Occidentaux tentent de forcer le gouvernement japonais à réouvrir ses frontières, mais le Shogun tient bon. Les Américains comprennent alors que le Japon ne s'ouvrira pas de son propre gré et envoient en 1853 une flotte commandée par l'amiral Perry. Devant la puissance de l'adversaire, le Shogun est cette fois bientôt obligé de céder et ouvre deux ports aux bateaux américains. Les Occidentaux entrent peu à peu dans le pays, au grand mécontentement de nombreux clans qui vont alors unir leurs forces pour renverser le Shogun. Un coup d'état a lieu le 3 janvier 1868 et l'empereur Meiji va dès lors s'appliquer à restaurer le pouvoir impérial.

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Le début de l'histoire
Le jeune Tetsunosuke Ichimura a vu ses parents se faire assassiner devant ses yeux par des partisans de la restauration et il a juré de les venger. Aujourd'hui âgé de 15 ans, il n'a qu'un seul but: rejoindre les Shinsengumi, une milice qui est fidèle au Shogun qui protège Kyoto, afin de devenir plus fort et de retrouver les assassins de ses parents...

Episode 1 - Sakura
Tetsu essaie une fois de plus de convaincre les gardes des Shinsengumi de le laisser entrer, mais ceux-ci se moquent de lui, provoquant la colère de notre héros. Alors que son frère Tatsu est parvenu tant bien que mal à l'entrainer loin des gardes, Tetsu est précipité dans la rivière par un cochon. Pour se faire pardonner, le propriétaire de l'animal invite les deux frères à prendre le thé et annonce à Tetsu qu'il peut le faire entrer dans les Shinsengumi...

Voici une série qui commence fort bien! Dès les premières secondes, on reconnait la "patte" de Gonzo, grâce notamment aux textures et à la palette de couleurs employées. Les décors sont réussis, le character design très plaisant et l'animation au-delà de tout reproche. On remarquera l'utilisation judicieuse de l'animation 3D dans certaines scènes (pour le feu ou la pluie, notamment), ce qui ajoute une fluidité supplémentaire à l'ensemble. Bref, une réussite visuelle incontestable.

Pour ce qui est de l'histoire, il est évidemment difficile de se prononcer après un seul épisode, mais on peut déjà noter que si l'humour est très présent (le personnage de Tetsu est un poème à lui tout seul, sans parler de Saizo le cochon, tout simplement irrésistible!), il est contrebalancé par certaines scènes particulièrement violentes, avec des combats sanglants qui montrent un côté plus sombre de l'histoire. Le contexte historique est assez exact, de nombreux personnages mis en scène ici ayant réellement existé. Au niveau des personnages, justement, le héros de l'histoire, s'il est attachant par sa détermination et son courage, pourra également irriter par son côté hyperexcité. Il est de plus fort complexé par sa petite taille et a tendance à prendre la mouche très facilement. A côté de ce personnage très stéréotypé et parfaitement prévisible, on a d'autres personnages plus ambigus, à l'image d'Okita, le terrible bretteur au visage angélique, ou d'Hijikata, le guerrier féroce et impitoyable.

Les musiques de l'anime lui-même ne m'ont pas paru extraordinaires, mais par contre les deux génériques, You gonna feel et Hey Jimmy, interprétés par HAV, sont vraiment excellents.

Côté DVD, c'est le chaud et le froid, avec d'un côté un packaging très réussi et de l'autre une qualité d'image médiocre, entachée par un encodage raté.

Mon avis: Peace Maker Kurogane est une série qui montre d'emblée d'excellentes qualités et qui semble prometteuse. Reste à voir maintenant si ces promesses seront tenues sur la distance! En tout cas, les amateurs de Kenshin et de Samourai Deeper Kyo devraient sans problème y trouver leur compte.