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Bernard et Bianca

Au Pays des Kangourous

Critique de Gersende Bollut, le Vendredi 05 Décembre 2003 à 00:06

Staff Technique
Oeuvre orig. : Margery Sharp
Réalisation : Hendel Butoy et Mike Gabriel
Scénario : Jim Cox, Karey Kirkpatrick, Byron Simpson et Joe Ranft
Musique : Bruce Broughton
Acteurs : VO / VF - Bernard : Bob Newhart / Roger Carel, Bianca : Eva Gabor / Béatrice Delfe, Wilbur : John Candy / Emmanuel Jacomy, Jake : Tristan Rogers / Jean-Pierre Gernez, Cody : Adam Ryen / Boris Rohata, Percival McLeach : George C. Scott / André Valmy...
Fiche de l'animé
Public : Tous
Origine : Etats-Unis
Titre original : (idem vf)
Type : Film
Genre : Aventure
Durée : 1 h 16 mn
Année de prod. : 1990
Produit par : Walt Disney Pictures

Fiche du DVD
Zone : 2 (Europe) 2 (Europe)
Format cinéma : 1.66
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Support : DVD-9 (1 face/2 couches)
Boitier : Digipack
Disponibilité : Disponible (26/11/2003)
Editeur : Walt Disney France
Format sonore
Français Anglais
Dolby Digital 5.1 5.1
Français 5.1 ; Anglais 5.1
DTS 5.1
Français 5.1

Label THXSous-titre(s) : Français, Anglais, Hongrois, Néerlandais.
Sons Annexes : Néerlandais 5.1, Hongrois 2.0.
Bonus/Goodies :
  • Making of
  • Deux courts-métrages (Mickey, Pluto et l'autruche et Papa canard)
  • Karaoké : SOS Société
  • Album photo
  • Jeu : Sauvetage en règle
  •  Présentation
    Bernard et Bianca au pays des kangourous, vingt-neuvième long métrage des studios Disney, est la suite directe de Bernard et Bianca, sorti presque 15 ans plus tôt. Une première alors pour la firme, qui jusque-là n'avait jamais produit de suite. Elle s'est largement rattrapée par la suite...

    Commençons par une rapide présentation des protagonistes, avec les incontournables et les nouveaux venus...

    Les personnages

    Bernard est le héros du film, celui pour qui l'identification du spectateur est immédiate. Cette souris mâle était au départ le concierge de la RAS (Rescue Aid Society, soit SOS Société en VF), puis a rejoint l'escadron de ces sauveteurs en herbe en se faisant remarquer. Courageux mais pas téméraire, il n'hésite pas à aller jusqu'au bout s'il le faut pour sauver Bianca (qu'il aime en secret) et les enfants qu'on leur demande de libérer... soit Cody dans ce second épisode.


    Bianca est une souris femelle, représentante de la Hongrie au sein de la SOS Société. Elégante et toujours très comme il faut, elle n'hésite toutefois pas à foncer vers l'aventure si la vie d'un enfant est en danger.
    Est aux souris ce que Duchesse était aux Aristochats.


    Jake est un nouveau-venu dans l'univers de Bernard et Bianca. Ce rat-kangourou australien est chargé d'accueillir et d'escorter nos deux souris-vedettes... et il tombe vite sous le charme de Miss Bianca ! Un personnage très proche d'Indiana Jones, avec un chapeau et un fouet identiques, et le même côté charmeur...


    Cody est le petit garçon australien qui focalise toute l'attention du récit sur lui. En grand ami des animaux, il les aide à s'échapper des pièges tendus par les braconniers, à commencer par Percival McLeach, cruel et cupide, qui finira par l'enlever pour lui soutirer des informations malhonnêtes...
    Il est l'enfant à sauver, l'équivalent masculin de la Penny du premier épisode.


    Wilbur est un albatros travaillant pour son propre compte, au sein de la firme Albatros Air Line. C'est lui qui conduira Bernard et Bianca en Australie.
    A noter qu'il s'agit du frère d'Orville, l'albatros du premier Bernard et Bianca. En effet Jim Jordan, le doubleur d'Orville était alors décédé, ce qui a poussé Roy Disney a suggérer la création de ce personnage de Wilbur, pour le remplacer. Les prénoms de ces deux frangins font bien sûr référence à ceux des frères aviateurs Wright, pionniers américains de l'aviation.


    2 : Décevant
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    Au cours d'une ballade, Cody, un jeune garçon australien de huit ans, libère Marahute, un aigle magnifique pris dans les filets du cruel braconnier Percival McLeach. Mais ce dernier découvre le pot aux roses. Pour obliger l'enfant à lui révéler la cachette de l'oiseau convoité, il l'enferme dans son repaire, en compagnie d'animaux figurant parmi les espèces en voie de disparition. Des souris, témoins de la scène, alertent aussitôt SOS Société à New-York qui dépêche aussitôt ses deux meilleurs agents, Bernard et Bianca...

    Heureusement que la mise en scène est inspirée et les rebondissements présents, car ce second épisode reprend presque mot pour mot le scénario de l'original. De fait la note en pâtit...



     Image
    3.5 : Bon
    Nous voici en présence d'une édition estampillée THX, et pourtant l'image a conservé le grain cinéma, qui apporte certes du charme mais aurait gagné à être estompé pour mettre en relief la beauté de certains paysages. Toutefois les couleurs sont éclatantes et la compression au top.
     Son
    4.5 : Excellent !
    Contrairement à l'image, le son n'a ici rien que l'on puisse reprocher. La VO comme la VF sont très claires, avec des dialogues bien détachés et une bande-son un peu en retrait sans être trop discrète. En outre la version hexagonale est proposée dans les formats 5.1 et DTS. Que demande le peuple ?
     Interactivité 2 : Décevant Packaging 4 : Très bon !
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    Après diverses bandes-annonces en guise d'ouverture (plus que d'habitude et pas forcément de première fraîcheur !), nous accédons au menu principal. Pour changer, détaillons ici plus spécifiquement les bonus proposés. ;)
    Pour commencer nous avons droit à un petit documentaire d'une dizaine de minutes sur la production du film. Celui-ci souffre hélas de deux écueils : d'une part il a été tourné au moment-même de la conception et les intervenants n'ont donc pas le recul nécessaire pour juger des retombées de leur travail ou de la place du film dans les années 90, et d'autre part ce making of reste pour majeure partie promotionnel. Mais un témoignage rachète grandement l'intérêt de ce documentaire : celui de Glen Keane, animateur de talent qui n'est plus à présenter et qui est responsable du chara design de l'aigle Marahute dans ce long métrage. Ses conseils pour bien dessiner et son expérience dans le domaine constituent donc des images précieuses pour l'animefan digne de ce nom !
    S'ensuivent deux courts-métrages anecdotiques, avec d'une part Mickey, Pluto et l'autruche, au titre ridicule puisque le scénario s'attache davantage aux mésaventures de nos deux amis avec un boomerang doué d'intelligence (sic), et d'autre part Papa canard, avec une aberration : il est en VO ni doublé ni sous-titré ! Et en tenant compte des réguliers passages dialogués, c'est un comble... les enfants n'y comprendront rien, mais fort heureusement la multitude de gags visuels leur feront oublier ce "détail" fâcheux.
    Puis quelques suppléments plus fourre-tout sont au menu, avec d'abord un karaoké de la chanson SOS Société, inédite car non présente dans le film ! Il s'agit donc davantage d'une scène coupée, et il eut mieux valu la présenter comme telle. Puis vient un album photo composé de 14 écrans successifs (et comme toujours avec les titres Disney il est possible de les visionner en plein écran une par une), et un jeu interactif amusant pour les détectives en herbe, mais pas simple au premier abord car il faut d'abord comprendre les règles ! Pour le reste, c'est à vous de jouer...
    En résumé nous avons là une édition sympathique mais pas exceptionnelle loin s'en faut. L'on fait vite le tour de tous ces bonus (une demie-heure environ), regrettant quelque peu qu'un film si réussi n'ait pas eu droit à davantage d'égards. Dommage.
    Au niveau du packaging rien d'étonnant par contre, il est irréprochable, comme d'habitude chez Disney.

  • Bandes-annonces : collection classiques Disney, Cendrillon 2, Peter Pan 2, Atlantide, l'empire perdu et Monstres & Cie.
  • Le Making of de Bernard et Bianca au pays des kangourous (10'30)
  • Deux courts-métrages :
    - Mickey, Pluto et l'autruche
    (Mickey Down Under -1948) -6'40
    Synopsis : Mickey et Pluto, en vadrouille dans une contrée lointaine, s'amusent avec un boomerang pas ordinaire.
    - Papa canard (Daddy Duck -1948) -6'40
    Synopsis : Donald adopte un bébé kangourou mais notre canard va avoir fort à faire pour s'occuper du capricieux animal...
  • Karaoké : SOS Société (1'40)
  • Album à feuilleter
  • Jeu : Sauvetage en règle

  •  Bilan artistique   
    3.5 : Bon
    Chaque long métrage Disney a sa patte, son identité, son histoire dans la chronologie du studio. Dans cette farouche volonté de toujours repousser plus loin la technologie de l'art de l'animation, et ce depuis déjà une centaine d'années. Bernard et Bianca au pays des kangourous jouit donc lui aussi d'un statut particulier. Il clôt la traversée du désert d'une firme alors en manque de reconnaissance auprès du grand public (si ce n'est en s'appuyant sur ses éternels succès passés), et opère déjà la transition avec les grands spectacles des années 90, et les faveurs retrouvées du public international.
    De fait pas facile de s'y retrouver là-dedans, coincé qu'il est entre le renouement d'un nouvel Age d'Or avec la Petite Sirène puis la Belle et la Bête, et la fin d'une période de vaches maigres avec le très modeste Trésor de la lampe perdue. Pourtant vous auriez bien tort de laisser passer ce long métrage disneyen qui semble déjà d'une époque révolue ("1991 ? pfiou, une éternité !"), car tout ici est prétexte à l'émerveillement. Après une séquence d'ouverture somptueuse voire anthologique, l'on note tout au long du film le gigantisme impressionnant des décors, les diverses séquences aériennes absolument magnifiques et mises en scène avec virtuosité, et surtout de l'action non-stop qui essoufle dans le bon sens du terme le spectateur. Arrivé au bout de l'aventure l'on se sent en effet éreinté, secoué, mais ravi de cette fantastique ballade au cœur de l'Australie.
    Autre atout de taille de cette grosse production un peu trop vite tombée dans l'oubli, l'absence totale de séquences musicales à l'intérieur de la structure du film, un écueil qui bien souvent casse le rythme ou disperse notre attention. Seul le générique de fin contient l'entraînante chanson d'Anne (célèbre ambassadrice Disney au début des années 90). D'ailleurs, parmi la longue filmographie des studios Disney, Bernard et Bianca au pays des kangourous n'était que le deuxième à ne posséder aucune chanson, juste après Taram et le chaudron magique et quelques années avant Atlantide, l'empire perdu. Notez que ces trois longs métrages ont été autant de flops commerciaux. Pure coïncidence ou besoin pour le public habitué de retrouver ses marques, à commencer par les sempiternelles sérénades de rigueur, sous peine de bouder purement et simplement la production qui n'obéit pas à ces règles ?

    Surfant sur le succès alors fulgurant des Indiana Jones (la tierce souris nommée Jake n'est ni plus ni moins qu'un ersatz de l'aventurier au fouet), Bernard et Bianca au pays des kangourous bénéficie d'une réalisation inspirée avec un remarquable travail sur la profondeur de champ, et contient beaucoup d'éléments incrustés en synthèse, une technique alors balbutiante tout juste expérimentée dans Basil, détective privé et Oliver & Cie (et encore ceux-ci ne s'en servaient que lors des séquences finales). Ici l'intégration est très réussie et même si l'œil averti distingue l'animation traditionnelle des éléments 3D, l'on est conquis et l'ensemble est parfaitement homogène. Etonnant dès lors que des productions ultérieures soient moins convaincantes à ce niveau-là...
    En outre l'aspect ouvertement grand spectacle a nécessité en coulisses un travail de titan, puisque pas moins de 415 artistes et techniciens ont été nécessaires pour mener à bien le projet. Et parmi eux cinq membres s'étaient envolés vers l'arrière-pays australien afin d'observer attentivement les décors qu'ils souhaitaient transposer (ils revinrent avec des centaines de photos ainsi qu'avec d'innombrables carnets à dessins remplis de croquis). Aujourd'hui cela ne semble plus très original -il est connu que Pixar se documente abondamment à chacun de leurs films-, mais pour l'époque il s'agissait là encore d'une quasi-première. Bernard et Bianca 2, novateur ? Sans conteste.

     Note du disque 3 : Sympathique  Note de l'animé 3.5 : Bon
    Malgré quelques toutes petites longueurs et une intrigue typiquement disneyenne -le méchant est très méchant, mais la morale reste sauve-, cette suite du classique de 1977 réussit l'exploit d'être bien supérieure à l'original. Difficile d'en dire autant de longs métrages plus récents (pour ne citer que les suites de Cendrillon ou des 101 Dalmatiens, affligeantes)...
    Cette édition DVD sortie en catimini est l'occasion de redécouvrir un bon petit classique injustement boudé lors de sa sortie en salles.


    Points Forts Points Faibles
    + Un long métrage techniquement réussi
    + De superbes séquences aériennes
    + Ouf, pas de chansons !
    - Image un peu granuleuse
    - Les suppléments sont facultatifs

    Note Globale
    3.5 : Bon titre ! A conseiller.
    Matériel utilisé pour le test :
  • Lecteur DVD Toshiba SD-210EE
  • Téléviseur Philips
  • + Lecteur DVD-Rom Power DVD XP
  • © Walt Disney Pictures
    Boutique


    La Fnac.com

    Packaging


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